Les gestionnaires de maisons de retraite dénoncent une baisse des crédits en 2009

L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et la Fédération hospitalière de France (FHF) ont dénoncé mardi le "scandale" d’une baisse de moyens accordés aux établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées (EHPAD).  "L’Etat agresse les personnes âgées, il s’agit d’un véritable scandale", a déclaré Pascal Champvert, président de l’AD-PA, lors d’une rencontre avec la  presse.

Dans un communiqué, la FHF estime qu’il s’agit "d’un recul important pour le secteur des personnes âgées". Les associations mettent en cause une circulaire du 13 février, en  application de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2009, qui conduit à "la réduction des moyens en personnels soignants d’un nombre important d’établissements publics, mettant en péril la qualité des prestations dans un secteur qui prend en charge les plus vulnérables", selon la FHF.


De nouvelles règles d’attribution des crédits aux établissements médico-sociaux ont été mises en place en 2008, visant à une meilleure  cohérence entre établissements. La circulaire, et un arrêté du 26 février, précisent ces règles pour 2009 et limitent à 0,5% la revalorisation des budgets des établissements qui dépassent un certain plafond. "Quelque 500 EHPAD verront leur budget stagner et cela se traduira par une diminution du personnel", affirme Pascal Champvert. Le gouvernement "organise les baisses de crédit", ajoute-t-il, la circulaire prévoyant "une convergence tarifaire de 2010 à 2016 ramenant, à l’issue de la période, tous les tarifs en  dépassement, au niveau des valeurs-plafonds".


Le "gouvernement renonce à l’objectif de médicalisation des établissements accueillant des personnes âgées", proteste la FHF.


Par ailleurs, les associations renouvellent leurs critiques contre le "détournement par l’Etat" de crédits de la CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) à d’autres fins que les personnes âgées. "Cela fera la quatrième année que l’Etat empêche la CNSA de dépenser tous ses crédits" issus de la suppression d’un jour férié, affirme Pascal Champvert.