1939 : Décret Hitlérien de mise à mort des personnes handicapée.

Ne pas oublier les pratiques eugéniste !

avec l’accord du blog francophone de tous les handicaps : http://www.handimobility.org

A l’heure ou quelques commentaires parus sur certains blogs ( certes minoritaires ) semblent se plaindre des coûts générés pas la mise en application des mesures d’égalités de traitement et d’accessibilité au bénéfice des personnes handicapées ( et ceci au nom du sacro-saint domaine de l’économie, du profit et du trop gros effort consenti pour une minorité ), il est bon de faire un saut dans le temps et de rappeler que ce  début d’idéologie simpliste ( qui semble insignifiante ) lorsqu’elle se développe, peut réellement  en période de crise aboutir aux plus grandes monstruosités. Parce que des petites idées insignifiantes peuvent prendre de telles proportions insoupçonnées, il est bon de faire un flash-back sur le décret hitlérien de mise à mort des personnes handicapées…

Acte 1 : Les prémisses :

Avant toute chose, je vous conseille de lire l’article très intéressant sur base duquel s’inspire cet article, vous le trouverez sur le blog edouardhusson.com. une excellente analyse très pertinente !
Ce décret n’est pas apparu brutalement, il fut amené par toute une série de ballons d’essais au niveau international qui tentait de légiférer sur la question de la stérilisation des femmes en cas de présomption ou de handicap avéré… Un premier pallier qui prenait l’élimination du handicap  au niveau du foetus…

Acte 2 : Des demandes économiques et hygiéniquement bien pensantes

Des demandes d’euthanasie de handicapés parviennent à Hitler Dans l’Allemagne des années 20 et 30, un certain nombre de médecins avaient adhéré à la doctrine de « l’hygiène sociale » allant parfaitement avec l’idée nazie que les problèmes sociaux sont des problèmes biologiques. Certains médecins encourageaient donc au moins une certaine négligence envers certains patients (malnutrition par exemple). De plus, un certain nombre de parents d’enfants atteints d’un handicap écrivent à la chancellerie du Führer (cabinet privé) en demandant l’autorisation d’euthanasier leurs enfants handicapés.

Jusqu’en 1939 Hitler ne donne pas suite. Puis, en janvier 1939, il demande aux destinataires du texte présent (Son médecin personnel: Brandt, et son « Chef de cabinet »: Bouhler) d’envoyer une réponse positive indiquant qu’il y aura bientôt une législation à ce sujet.
Il y a une course à la radicalisation qui se met en place jusqu’à l’automne 1939.

Acte 3 : Euthanasie des handicapés et élimination des juifs même combat !

Il faudra attendre la seconde guerre mondiale pour passer de la stérilisation ou de simples demandes à l’assassinat pur et simple de ces deux catégories de personnes. Les SS et le ministère de l’intérieur ordonne un recensement des personnes susceptibles d’être visées par cette politique. Les hôpitaux, les asiles, les établissements spécialisés, reçoivent l’ordre d’établir les listes.

20% des personnes recensées devraient être éliminées: politique génocidaire mais "limitée". 350 000 personnes peuvent être concernées, et le quota fixé est de 70 000 personnes à éliminer.

C’est là qu’est inauguré le système d’asphyxie des victimes par le gaz: les premières chambres à gaz ont concerné, entre janvier 1940 et août 1941, les handicapés, sur exactement 6 sites (Hadamar, près de Francfort est le plus connu). Un premier test en quelques sorte avant la solution finale touchant les juifs.

Acte 4 : Une pause pour cause de …. Catholicisme

Le programme ne s’arrête qu’en Août 1941 suite aux protestations d’une partie de la société allemande relayée par l’évêque de Münster (Von Galen) qui est le plus connu d’une série d’ecclésiastique qui ont protesté auprès des autorités. Hitler a interdit que l’on l’arrête parce qu’il ne voulait pas d’affrontement brutal avec les catholiques avant la fin de la guerre (besoin de soldats).

Acte 5, on bombarde, recommençons :

Plus tard durant la guerre, lorsque les villes allemandes seront soumises à des bombardements massifs, les nazis en profitent pour faire disparaître un certain nombre de gens en faisant croire à leur mort dans les bombardements (environ 30 000 victimes clandestines supplémentaires).


Dès le printemps 1940 s’est mise en place une autre politique d’extermination: 14F13, opération de mise à mort des détenus malades ou incapables de travailler dans les camps de concentration (qui servira vite de légitimation de l’extermination des juifs jugés inaptes à travailler). L’horreur aura été consommé jusqu’au bout au nom de l’hygiène sociale et de la pureté de la race…

A ne jamais oublier pour ceux qui considèrent les classe minoritaires comme insignifiantes ou trop "gâtées socialement"… c’est ce genre de petit dérapage qui nourrit le monstre… A réfléchir car l’histoire n’arrête jamais malgré les leçons !

Je vous invite vraiment à lire l’ensemble du texte ( dont s’inspire les extraits de cet article ) paru sur edouardhusson.com ( Cliquez ICI ) qui vous explique d’une manière ultra-intéressante toute la vision d’ensemble pour bien comprendre où s’insère la politique d’euthanasie, qui impliquait stérilisation, avortements forcés, …