Les dépenses sociales n’ont pas causé la crise – par Bruno Palier, directeur de recherche du CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po

L’erreur est humaine, mais persévérer ne l’est pas. C’est pourtant ce que nous poussent à faire les dirigeants européens en place, ainsi que les autorités économiques et financières européennes. Depuis 2010, les plans d’austérité se multiplient en Europe pour faire face à la crise de la dette des Etats, et pour rassurer les marchés 

Les mesures adoptées par les différents gouvernements européens, ainsi que les recommandations émises par les instances européennes, sont principalement de trois types : réformes de la protection sociale, privatisations, gel du salaire des fonctionnaires et réduction de leur nombre.

Des coupes sont prévues dans les dépenses sociales, des réformes structurelles sont imposées : augmentation de l’âge de départ à la retraite, flexibilisation accrue du marché du travail, baisse des prestations chômage pour rendre le travail plus attractif, heures de travail obligatoire pour les bénéficiaires de l’assistance, compétition renforcée dans le domaine des services sanitaires et sociaux.

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Source :  www.lemonde.fr