Communiqué du Syndicat National de Gérontologie Clinique

Le Syndicat National de Gérontologie Clinique demande que les textes de loi déjà parus soient appliqués, notamment les mesures de la circulaire du 28 mars 2007 sur la filière gériatrique et que soit poursuivi non seulement le plan Alzheimer dans ses différentes composantes, mais aussi le plan Solidarité Grand Age 2007-2012, dont les grands axes doivent être amplifiés.1-      Renforcer les services d’aide à domicile, 80% de la population souhaitant rester à domicile tant que cela est possible, 

2-      Développer les places d’accueil de jour, de nuit et d’hébergement temporaire, créant ainsi un droit au répit pour les aidants familiaux,

 3-      Amplifier la mise en œuvre d’un plan de  formation et de  recrutement  des métiers du grand âge (assistants de soins en gérontologie, développement de la formation  gériatrique en Institut de Formation en Soins Infirmiers….) 4-      Amplifier l’adaptation de l’hôpital aux personnes âgées afin qu’elles puissent bénéficier d’un continuum de prise en charge sans rupture, au fur et à mesure de la gradation des soins requis. Cela passe par une structuration territoriale grâce au développement des filières gériatriques hospitalières très fortement maillées avec les EHPAD et les professionnels intervenant à domicile. Sur chaque territoire de santé, une filière gériatrique, pour faire face à l’augmentation des personnes âgées de plus de 75 ans, devrait comporter : ü  Au minimum 2 lits de médecine gériatrique pour 1000 habitants de plus de 75 ans, ü  Au moins 5 lits de soins de suite Personnes Agées Polypathologiques Dépendantes pour 1000 habitants de plus de 75 ans, comportant des lits identifiés en Soins Palliatifs,  ü  Au moins 1 place d’hospitalisation de jour (HDJ) d’évaluation et de diagnostic (MCO) et 2 de soins de suite (SSR) ayant pour mission la rééducation neurologique et post traumatique, mais aussi l’évaluation et la réhabilitation cognitive des maladies de type Alzheimer ou apparentées, pour 2000 habitants de plus de 75 ans, ü  1 équipe mobile de gériatrie ayant la capacité d’intervenir au service des urgences, dans les services hospitaliers, mais aussi auprès des partenaires de la filière (EHPAD, Hospitalisation à domicile, Services de soins à domicile …),  ü  Des lits de soins de longue durée (USLD) en nombre suffisant pour répondre aux besoins des personnes âgées dont les pathologies évolutives ou à haut risque de décompensation itérative ne permettent pas le maintien en EHPAD ou à domicile. Ceci suppose que le ratio en lit soit régulièrement adapté aux projections démographiques sur le territoire, ü  En outre chaque filière devrait comporter dans ses différents secteurs (court séjour, SSR, HDJ, USLD) une composante psycho-gériatrique en lien avec l’établissement psychiatrique de proximité, afin que les personnes âgées présentant une affection neuropsychiatrique puissent bénéficier d’un véritable parcours de soins dès leur entrée à l’hôpital. 

Afin que les personnes âgées prises en charge dans la filière puissent bénéficier d’une prise en soins de qualité, respectant leur dignité, il est impératif que les ratios en personnel soient adaptés et correspondent au moins aux normes qui étaient préconisées dans la circulaire du 28 mars 2007 sur la filière gériatrique.

Adapter le ratio de personnel soignant des EHPAD à la prise en charge de personnes de plus en plus âgées et dépendantes, donc passer, comme indiquédans le Plan Solidarité Grand Age d’un ratio moyen de 0.57 tous personnels confondus/résident à au moins 0.65 et pour les EHPAD dont le Gir Moyen Pondéré est supérieur à 800 à 1/résident.

Interrompre la convergence tarifaire en EHPAD et USLD tant que la valeur des points de l’outil Pathos qui mesure les soins médico-techniques dans ces établissements n’aura pas été revue par le comité technique chargé de ce dossier sous la présidence du professeur Novella.

Favoriser les liens avec des partenaires de la filière en systématisant les conventions entre les différents partenaires, en assurant un financement pérenne permettant le développement des réseaux de santé Personnes Agées.

Favoriser le développement de la médecine gériatrique libérale, ce qui permettrait de réduire l’afflux des personnes âgées dans les urgences hospitalières par une meilleure prise en charge à domicile. Ceci nécessite l’adaptation de la nomenclature des actes à la spécificité de cette spécialité dont les consultations sont longues (en moyenne 1 heure) et doivent donc être rémunérées en conséquence.

Assurer le financement de la dépendance pour l’avenir en créant un 5ème risque financé par la solidarité nationale.