Roselyne Bachelot a estimé, le 25 mars, que les conditions
sont réunies pour porter le tarif de la consultation des généralistes de 22 à
23 euros. La Fnath (Fédération nationale des accidentés du travail et
handicapés) s’est affirmée "consternée, le 27 mars, par cette déclaration.
Elle "regrette qu’une fois de plus les revendications
des médecins se voient satisfaites, alors que les malades sont ignorés et
contraints de financer des franchises médicales". L’association affirme ne
pas comprendre la ministre lorsqu’elle explique que les "conditions sont
réunies", dans la mesure où "il n’y a pas eu de dérapage des dépenses
de l’assurance maladie". "Nous rappelons tout de même que le déficit
du régime général de la sécurité sociale en 2007 s’établirait à 9,4 milliards
d’euros et que les assurés sociaux assument pour la plus grande partie le
redressement du déficit de l’Assurance maladie avec les franchises".
L’"absence de dérapage des dépenses" pourrait se traduire, souligne
la Fnath, par la diminution des franchises et "leur exonération pour les
handicapés et victimes du travail" plutôt que par l’augmentation des
revenus des généralistes. La déclaration de la ministre est jugée par la Fnath
"indécente".
Un accord conclu entre des syndicats de médecins libéraux et
l’Assurance maladie avait prévu le passage de la consultation de 21 à 22 euros
en juillet 2007, et à 23 euros en juin 2008, sauf "en cas d’alerte sur le
dépassement de l’objectif de dépenses".
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