Des rassemblements contre les franchises médicales en vigueur depuis le 1er
janvier ont eu lieu samedi à Paris et en province à l’appel de Bruno-Pascal
Chevalier, un malade du sida en "grève des soins" depuis sept mois.
Les manifestants étaient invités à déposer des boîtes
de médicaments devant les préfectures ou le ministère de la Santé.
"Oui à la santé, non aux franchises"
Quelques centaines de personnes se sont ainsi
rassemblées devant ce ministère, à Paris, autour d’un tas de boîtes de
médicaments, pour dire "oui à la santé, non aux franchises
médicales".
Des associations comme l’AFD (diabétiques) ou Act Up (VIH) étaient
représentées aux rassemblements, de même que le PS, le Mouvement des jeunesses
socialistes ou le PCF.
Interrogé par des journalistes sur son état de santé,
M. Chevalier a répondu: "Je ne sais pas. Je ne vais pas voir de médecin.
Je suis fatigué (…) Ca fait sept mois que je ne prends pas de traitement.
Oui, je ne dors pas beaucoup. Oui, je suis très fatigué". "Oui, j’ai
certains symptômes, mais je ne vais pas faire de la téléréalité", a-t-il
lancé à l’adresse des caméras présentes au rassemblement, en affirmant qu’il
mène son combat au nom de tous les malades qui n’arrivent pas à payer leur
traitement.
A Toulouse, une quarantaine de personnes se sont
rassemblées place du Capitole pour manifester contre les franchises.
Des militants du Dal (Droit au logement), du PCF et
d’Act Up ont déployé des banderoles "Assurance maladie solidaire =
Vie" et "Franchises médicales, coupables d’être malades". Le
maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS), est venu apporter son soutien aux
manifestants.
A Strasbourg, entre 60 (police) et 80 personnes
(organisateurs) ont aussi déposé des boites de médicaments devant la
préfecture. A Lorient, ils étaient entre 150 et 200 personnes, selon un
collectif départemental dont la pétition a réuni près de 10.000 signatures.
50 centimes par boîte
Depuis le 1er janvier, les assurés sociaux doivent
payer 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux
euros par transport sanitaire, dans la limite de 50 euros par an, afin de
financer, selon le gouvernement, la lutte contre la maladie d’Alzheimer et le
cancer.
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