Lettre ouverte à Madame la Ministre
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Madame la
Ministre doit savoir qu’en matière de maltraitance on ne peut pas
dissocier le fond de la forme : Il nous faut parler avec bienveillance si nous
souhaitons évoquer la bientraitance.
Les mesures coercitives qu’elle initie
sont l’effet d’un émotionnel non mesuré qui va à l’encontre du
travail autour du traitement de situation de maltraitance. Je pense
que nous sommes très nombreux à être choqués par ce manque de savoir
faire en la matière, cet amateurisme consternant. Tout le travail en amont que
les professionnels DDASS et Conseil Général conduisaient est ainsi sabordé
en un rien de temps.
Nous savons qu’il est nécessaire d’agir
en pluri et en interdisciplinarité, ne jamais être seul dans l’évaluation
et le traitement de faits de violence, que la notion de temps, de prise de
recul est essentiel aussi dans l’analyse, les réponses et les traitements
!
En agissant
ainsi, madame la Ministre fragilise davantage l’établissement
stigmatisé :
Au regard de l’équipe, c’est désastreux : tous les membres sont ciblés même ceux qui n’étaient pas à l’origine de faits de violence. Mme la Ministre a-t-elle oublié qu’il faut des années pour conduire un projet d’équipe? Les professionnels libéraux qui intervenaient ponctuellement sont également ciblés dans sa diatribe, en ayant rien dit jusqu’alors ils ont cautionné !? Ce qui peut paraitre le plus inquiétant dans cette approche, c’est que le lieu de vie de femmes et d’hommes âgés vulnérables a été bafoué. Un lieu de vie qui a été choisi également par des membres familiaux. Je pense que nombre d’entre eux ont dû investir une culpabilité supplémentaire à avoir confié leur aïeul. J’imagine aisément leur souffrance.
Lorsqu’une personne est victime dans
une famille, toute le famille est victime… lorsqu’une personne est victime
dans un établissement, c’est tout l’établissement qui est victime. Les effets
rebonds, les imbrications, les interprétations sont multiples. Plus encore,
madame la Ministre a nommé le lieu !
Mme Létard, depuis longtemps
déjà nous savons qu’il faut mener un travail de proximité,
d’accompagnement et de formation. Le transfert de culpabilité ne sert à rien si
ce n’est à alimenter les frais de psychotropes. Il faut du temps pour accepter
l’idée que l’on puisse être "victime" et il faut du temps pour
accepter l »idée d’être "bourreau". Mais savez-vous que ces rôles
sont interchangeables ?
Dans la très grande majorité des situations,
les personnes à l’origine de faits de violence le sont par réaction défensive.
C’est sur ce point qu’il nous agir : travailler sur les facteurs de risque et
entre autre la Communication, l’emprise de notre communication. Bien souvent
les équipes communiquent avec maladresse et ce manque de communication est le
reflet de souffrance réelle. Beaucoup savent, se taisent et n’osent pas parler.
Être dans le déni, ou banaliser c’est aussi se protéger ! Je ne peux pas avoir
vu ou entendu cela ! cela m’est insupportable. La violence ordinaire qui
existe dans toutes les équipes peut être pour certain
d’entre nous tout aussi dommageable que les scènes insoutenables qui vous
ont heurtées madame.
Dans ma pratique, j’aborde la genèse de
la violence pour que l’on comprenne que l’on ne naît pas violent mais qu’on le
devient suite aux très nombreuses frustrations accumulées au quotidien (dans sa
vie de couple, vie familiale, vie professionnelle, vie amicale, sa place dans
la société). Les difficultés ne s’additionnent pas, elles se multiplient
entre elles. Ainsi,
tous ceux concernés par ce lieu de vie viennent de recevoir une bombe, ils vont
mettre énormément de temps à panser leurs plaies. J’aimerais dire combien
je trouve l’idée dommageable de fermer un établissement car on éloigne les
usagers plus encore de leur contrée, de leurs enfants, de leurs possibles
visiteurs.
Madame la Ministre maitrisez votre
rôle de gestionnaire et laissez aux professionnels dont c’est la mission gérer
ces faits de violence. Cela ne s’improvise pas !
Je rencontre tous les jours des
professionnels épatants, des directeurs d’établissement, des soignants et des
agents mobilisés et investis dans leur rôle.
Je vous souhaite à tous un week-end revigorant
et rempli d’affection des vôtres,
Brigitte Lescuyer
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Formateur
Maltraitance Personnes Âgées et Personnes Vulnérables
Brigitte LESCUYER
108 route de Darvoy
Cherelle
45150 Jargeau
mail : brigitte.lescuyer@wanadoo.fr
tél. : 02
38 59 95 57
port. : 06 77 49 87
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