Le mandat de protection future permet aux familles de désigner une personne de confiance.
Cédric n’a que 30 ans mais s’inquiète déjà de vieillir. Comme tous les handicapés mentaux, l’avenir est moins pour lui un bouillonnement de projets qu’une succession de points d’interrogation. Il a beau s’être «construit une vie normale», avec un emploi de métallurgiste dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat) et une vie de couple, il sait son futur précaire. Qui va s’occuper de lui en vieillissant ? Cédric est loin d’être le seul.
Comme le rappelle l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), qui vient de souligner «l’urgence à agir» lors de son congrès, «le papy-boom existe aussi chez les personnes handicapées mentales».
Entre 635 000 et 800 000 personnes handicapées vieillissantes ont été recensées en France, dont 215 900 à 272 000 handicapés mentaux. Parmi eux, 267 000 avaient plus de 60 ans et 140 000 plus de 70 ans. Des chiffres nécessairement à la hausse d’autant que leur espérance de vie augmente avec les progrès de la médecine. Alors qu’une personne atteinte de trisomie 21 vivait en moyenne jusqu’à 30 ans en 1968 et 55 ans en 1986, elle peut aujourd’hui espérer dépasser 60 ans. Malgré cette réalité, rien ne semble à ce jour adapté pour prendre en charge ces personnes aux besoins spécifiques.
Source : lefigaro.fr
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