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Communiqué de presse de Michel Dinet, président du
conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Changer le regard de la société sur l’allongement de
la vie
« Si aujourd’hui une grande incertitude demeure sur le
contenu et même la réalité de la création prochaine du 5ème risque, il est
maintenant certain que l’actuel système de financement de la dépendance et du
handicap a atteint ses limites, a notamment déclaré le président du conseil
général. Une profonde réforme du financement est plus que jamais nécessaire
pour faire face avec justice, progrès et solidarité aux enjeux que
l’allongement de la durée de la vie pose à notre société » a exprimé Michel
Dinet, pour prôner un changement radical dans les manières de considérer
l’allongement de la vie.
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« Si le principe d’un cinquième risque était retenu,
il ne pourrait apporter un réel progrès que s’il s’inscrit comme le socle
financier d’une politique ambitieuse de soutien à l’autonomie impliquant la
société toute entière, a-t-il expliqué. Nous ne devons plus considérer
l’allongement de la durée de la vie comme une charge mais comme une richesse,
source de progrès humain et de vitalité économique. Par ailleurs, il est
indispensable que le financement de cette cinquième branche repose de façon
pérenne sur une fiscalité nationale assise sur tous les revenus tant du travail
que du capital et que celui-ci soit garanti par l’Etat ».
Parmi les limites évoquées du financement actuel de la
dépendance, Michel Dinet a soulevé trois points : « Tout d’abord, des
disparités énormes et difficilement défendables de prise en charge entre les
personnes handicapées et les personnes âgées. Ensuite, le système de
financement existant n’est plus compatible avec l’amélioration attendue de la
qualité des prestations servies aux personnes âgées et aux personnes
handicapées dans les établissements et les services. Enfin, le paiement des
allocations individuelles de solidarité (Allocation Personnalisée d’Autonomie
et Allocation de Compensation du Handicap) par les départements expose à un
risque de repli de la solidarité nationale.
C’est dangereux pour l’Etat qui perd sa
légitimité et n’assure plus sa responsabilité première.
C’est dangereux pour les collectivités locales dont
les capacités de soutien au développement de leurs territoires sont amputées
par le poids financier de ces allocations dont elles ne décident ni du montant,
ni du nombre. C’est enfin dangereux pour les habitants, car à terme, les
différences de moyens financiers d’un département à l’autre créeront des
inégalités insupportables ».
Et Michel Dinet de conclure : « La création d’un 5ième
risque de protection sociale pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour
dépasser les limites du système actuel, et ce sur la base de trois conditions
prioritaires : que le 5ème risque protège les personnes quel que soit leur âge
; que les réponses visent bien à préserver en priorité leur autonomie et enfin
qu’il soit financé de manière pérenne et solidaire par l’ensemble des revenus
de la Nation. Dans le contexte économique et social actuel, alors que le modèle
social républicain français – tant critiqué, voire ringardisé – démontre son
rôle essentiel en tant qu’amortisseur de la crise et protecteur, au final, de
tous les citoyens dans une démarche de solidarité nationale, il est impératif
que la forte attente exprimée par la société à l’égard du nouveau droit social
que constituerait la création d’un 5ème risque de sécurité sociale s’inscrive
pleinement dans les valeurs de progrès et les principes de solidarité dans
lesquels s’enracine tout notre système de protection sociale ».
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