Ils nous méprisent !
Plan d’Aups le 22 juillet 2009
La
mise en place des mesures prévues par le plan Alzheimer 2008-2012, est
en cours, ordonner par les Directions Centrales de l’état chargées de
son application.
Ecartés
lors de son élaboration, les tenants d’une administration centralisée,
imposent leur manière de voir aux travers d’expérimentations sur le
principe que tout doit être mené par des hospitaliers d’établissement
public ou leurs tentacules asservis à leur système, broyant par le
mépris toute initiative innovante.
Affichant sans
vergogne leur opposition à la création de services professionnels
favorisant le maintien à domicile prévu par le législateur, définissant
ainsi qu’elle partie de la loi doit être appliquée et qui doit en
bénéficier.
Nous ne reviendront pas sur certaines
mesures gadgets (nous sommes bien loin des « pis aller »), mais on peut
se poser les questions suivantes:
Pourquoi toujours affirmer que la maladie d’Alzheimer est une maladie de vieux?
Pourquoi ce nouveau métier d’assistants de soins en gérontologie donc exclusivement réservé aux personnes âgées?
Pourquoi toujours vouloir organiser la prise en charge des malades dans le cadre exclusif de l’institutionnalisation?
Pourquoi
ce temps infini pour reconnaître la maladie d’Alzheimer chez les
adultes jeunes au détriment d’une prise charge rapidement nécessaire?
Pourquoi créer une carte spécifique «malade d’Alzheimer»? A quoi sert la carte vitale?
Pourquoi lancer une expérimentation MAIA alors qu’ont été crées les Maisons Départementales des personnes handicapés?
Pourquoi
toujours affirmer que seules les institutions de retraites, les
accueils de jours ou temporaires sont uniques porteurs de solutions de
prise en charge facilitant les répits et le maintien à domicile?
Pourquoi
cette opposition farouche à la prise en place à domicile du malade et
de l’aidant par des services polyvalents d’aide et de soins
professionnalisés Alzheimer?
Pourtant:
La
mesure n° 6 du plan Alzheimer prévoit le renforcement du soutien à
domicile en favorisant l’intervention de personnels spécialisés et
précise :
« L’orientation des personnes atteintes depuis le lieu unique se fera vers des équipes renforcées de services polyvalents d’aide et de soins à domicile ou vers des équipes de coordination libérale intégrant ces prestations, en fonction des territoires. »
Et
« Les services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD),
récemment créés, associent, au sein d’une même structure, à la fois
offre de soins et aides à la personne. Ce sont donc des structures
particulièrement adaptées pour la prise en charge interdisciplinaire
que nécessite la maladie d’Alzheimer, puisqu’elles permettent d’assurer
l’essentiel des actes réalisés dans le cadre des services de soins
infirmiers à domicile (SSIAD) tout en faisant bénéficier les personnes
atteintes de professionnels spécifiquement formés. »
Dans
ce cadre, sur le bout des lèvres, les services de l’état, viennent
d’accorder 40 expérimentations sur le territoire suite à leur appel à
projet exclusivement réservé à des Services de Soins Infirmiers à Domicile.
Pourquoi ce détournement?
Les services polyvalents d’aide et de soins à domicile ont été créés voilà 7 ans par la loi de 2002.
Les services centralisés de l’Etat s’opposent à leur création depuis la promulgation de la loi.
La
Cour des Comptes en a comptabilisé une quarantaine sur le territoire
national en 2008 et s’étonne de ce peu d’empressement à leur
ensemencement.
Pourquoi? Pourquoi?
Jean-Claude Caudéran
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