Le beau chemin
Comme
dit lors de la précédente newsletter un chapitre du livre « Le beau
chemin » sera publié dans chaque newsletter hebdomadaire de
"lamaisondelautonomie.com". On peut se procurer le livre en nous contactant.
Vous trouverez dans "Lire la suite" l’extrait du premier chapitre.
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Fin octobre, à
l’approche de la Toussaint, le temps bruineux adoptait son allure maussade de
saison. Stéphanie Nadeau cheminait avec sa voisine, Christine Beauchamps. Elles
revenaient du marché. Elles s’arrêtèrent un moment à hauteur de la maison de
Christine et posèrent leurs paniers. Celle-ci se préoccupait de savoir quoi
faire pour le repas et demandait conseil à son amie. Claude, son mari, agriculteur,
déjeunait en effet chez lui. Marc, le mari de Stéphanie, architecte d’intérieur,
ne rentrait pas avant la fin de la journée. L’heure de la sortie d’école approchait
et toutes deux s’acheminèrent dans cette direction.
« Comment va ta
fille ? demanda Stéphanie.
– Bien. Son
travail à l’école est satisfaisant et franchement, depuis qu’elle va chez ses
grands-parents régulièrement, elle est beaucoup plus calme, plus sereine. Et ton
fils ?
– Joffrey me
préoccupe en ce moment. Je ne sais pas ce qu’il a. Il est triste, ne communique
pas vraiment et ne fait que des bêtises. Pourtant il joue au foot le mercredi
après-midi, je l’ai même inscrit à un cours de dessin, donné par des bénévoles,
le mardi à 18 heures. Je pense que… ».
Stéphanie n’eut
pas le temps d’achever sa phrase. Les enfants sortaient de l’école en courant.
Isabelle et Joffrey riaient. Ces deux-là s’entendaient comme larrons en foire !
« A quoi
penses-tu ? lui demanda Christine.
– Ecoute,
maintenant Joffrey va déjeuner, je peux revenir à quatorze heures pour en
discuter.
– Ah ! non pas
aujourd’hui, je dois aller chez le médecin chercher une ordonnance. On se verra
un autre jour ?
– Oui, oui, un
autre jour ».
Stéphanie se
trouvait réellement dans une impasse avec son fils. Il était pensif et souvent
absent. Elle était déconcertée par cette attitude. Elle n’arrivait pas à
comprendre cette situation. Avec le recul, elle se souvint que cela avait
commencé le jour où il était allé à l’anniversaire d’un de ses copains,
Anatole, en
décembre 2003. Les mois s’étaient écoulés, depuis entrecoupés de vacances, de
week-ends et de bien d’autres événements encore. Au début, elle avait pensé que
cela passerait tout naturellement. Mais nous étions en novembre 2004 et il
fallait réagir. Elle se remémora les épisodes des derniers mois et s’attarda
tout particulièrement sur ce que Joffrey répétait souvent. Il évoquait à tout
propos le grand-père d’Anatole.
Elle avait beau
puiser dans sa mémoire afin de revivre les circonstances de ce fameux
anniversaire, cela aboutissait inévitablement à la même question :
Qu’était-il donc
arrivé ce jour-là ? Pourquoi avait-elle trouvé sous l’oreiller de son fils la
photo du grand-père d’Anatole ?
« J’ai faim, maman ! ».
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