Le financement du "cinquième risque" – la dépendance – n’est toujours pas réglé
L’espérance de vie qui s’accroît et les personnes âgées dépendantes plus nombreuses poussent finalement le gouvernement à s’interroger sur son financement. La tâche s’annonce ardue. Services aux personnes âgées, gérontechnologies, et donc coûts de traitements, évoluent constamment. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA), devenue insoutenable pour les conseils généraux, montre à quel point le problème se complexifie. Comment mettre en place le cinquième risque de la sécurité sociale, quand les autres branches sont déficitaires ?
Sachant qu’une énième assurance obligatoire serait mal perçue, et que la mécanique assurantielle privée ne peut jouer pour tout le monde dans ce domaine. La recherche du juste milieu s’annonce houleuse."On a tous ici un proche ou un parent dépendant"… Ce 9 février Guillaume Sarkozy, DG de Malakoff Médéric, capte vite l’attention de son auditoire à une conférence organisée le 9 février par l’Institut de l’Entreprise. Car les personnes qui ne peuvent vivre sans être épaulées au quotidien deviennent nombreuses. La population des plus de 75 ans sera ainsi multipliée par 2,5 entre 2000 et 2040, pour atteindre plus de 10 millions de personnes. Sur ces 10 millions de personnes, 1,2 million seront dépendantes. Un enjeu énorme. La dépendance concerne déjà 600 000 français. L’allongement de la durée de vie s’accompagne de la dégradation de l’état physique et quelque fois intellectuel, notamment avec la maladie d’Alzheimer. Environ 1 personne sur 4 des générations d’après guerre risque de connaître ce sort peu enviable. "Notre société y apporte des réponses encore insuffisantes", déplore Michel Hunault, député nouveau centre de Loire Atlantique. En partie parce que le financement fait défaut.
Source : lenouveleconomiste.fr
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