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Un scandale financier menace
des milliers de familles aidées

Par Karine Joncqueur

Extrait de l’article
de Eco89 (http://eco.rue89.com)

URL source: http://eco.rue89.com/2011/01/18/un-scandale-financier-menace-des-milliers-de-familles-aidees-185283

La « gestion douteuse » de la fédération
Finistère du super réseau d’Aide à domicile ADMR affecterait 30 000 familles.

La
fédération du Finistère du réseau Aide à domicile en milieu rural (ADMR
[1]) est au bord de la cessation de paiement. Le risque sanitaire et social est
imminent pour les 3 700 salariés et les 30 000 familles aidées.

Ce scandale
est pourtant passé sous silence car le réseau d’influence de l’ADMR
[1] (une union nationale, des fédérations départementales et 3 200 associations
locales en 2005) est colossal et remonte très haut.

Dans sa
chute, l’association en entraînerait d’autres, la moitié de ses 92 relais locaux,
déficitaires, tous autonomes juridiquement et économiquement.


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[…]

La presse, indésirable aux AG

Le 22
décembre, la presse, venue assister à l’assemblée générale de la fédération
[3], a été mise à la porte par la gendarmerie, à la demande de la hiérarchie de
l’ADMR qui a décrété le huis clos. Les délégués du personnel, qui ne sont pas
invités non plus à cette seconde AG, ont été soumis au même traitement.

Les
chiffres, opaques, varient de plusieurs millions d’euros d’une semaine sur
l’autre, sans explication. « Je n’ai pas à me justifier », dit le
président fédéral, Yves Derrien.

Dans une
course effrénée pour regonfler sa trésorerie et ne pas perdre la main au profit
d’un administrateur judiciaire qui sera nommé en cas de dépôt de bilan, la
fédération met sous pression les associations locales créancières et
débitrices. Par lettres recommandées, elle demande aux secondes de payer ce
qu’elles doivent et aux premières de renoncer à recouvrer leurs dettes.

Dans ces
associations, présidents et trésoriers bénévoles paniquent. Les familles
aidées, qui n’y comprennent rien, aussi. Nul ne bronche : le conseil
général, principal financeur, et l’Etat restent muets.

L’ADMR, un château de carte

La crise de
la fédération finistérienne est d’autant plus grave qu’elle menace l’ensemble
de l’ADMR. Un fragile château de cartes, fait d’associations et de fédérations
théoriquement indépendantes.

L’Union
nationale, référent des fédérations, veut donc coûte que coûte préserver son
réseau finistérien : la principale fédération, mais aussi son
poisson-pilote : la FF compte ainsi pour 10% de la production de la
télé-assistance du réseau ADMR France, qui représente l’avenir de l’aide à
domicile.

L’enjeu est
d’autant plus sensible que des intérêts privés, des « gros sous »,
sont concernés. Car contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, l’Union
nationale de l’ADMR, une vingtaine de salariés, ne fonctionne pas uniquement
sur fonds publics. Depuis plus de vingt ans, l’UN (une vingtaine de salariés
seulement) a diversifié et filialisé une partie de ses services à la personne,
des sociétés privées qu’elle fait vivre. Presque tous les cadres et les
salariés de l’Union nationale, association loi 1901 nourrie d’argent public,
travaillent pour ces sociétés privées.

L’UN
contrôle une holding, Les Domiciliennes, qui coiffe :

  • une société de formation
    (Adyfor [4]) ;
  • une plateforme de traitement
    d’appels
    (Adomi) ;
  • un organisme d’informatique
    (NSI), qui a l’exclusivité de la gestion informatique de toutes les
    associations ;
  • une enseigne nationale (Personia
    [5]), adossée à des partenaires du secteur de l’assurance-prévoyance
    (AG2R) ou bancaire (Crédit mutuel) ;
  • une entreprise d’installation
    de dispositifs de télé-alarme et de télégestion, Filien
    ADMR
    [6] (56 salariés), société anonyme créée en 1987 dans
    l’Est de la France.

Mélange des genres

On peut
s’interroger sur le mélange des genres qu’entraine cette hybridation entre une
association reposant sur des bénévoles et des sociétés à but lucratif.

Un exemple :
pendant que les associations se débattent dans leurs difficultés financières,
la société Filien ADMR gagne de l’argent en vendant des systèmes de
télé-assistance. Pourtant, ce sont les 900 bénévoles du réseau, une main
d’œuvre gratuite, qui installe les boitiers fournis par une société
morbihannaise, également actionnaire de Filien….

Et est-il
vraiment normal qu’une association à but non lucratif comme l’ADMR s’allie, par convention commerciale,
avec La Poste
[7] pour quadrupler le nombre d’abonnés à la
télé-assistance (80 000, il y a un an) ?

Danièle Dumas et ses réseaux

Au cœur de
ce système, une femme, Danièle Dumas. Ex-présidente de l’Union nationale, elle
en est aujourd’hui la trésorière. Et elle est toujours considérée comme la
vraie patronne. Elle assure aussi la stratégique présidence du directoire des
Domiciliennes, la holding qui coiffe les sociétés privées.

Pour sauver
le Finistère, elle emploie les grands moyens. Un cabinet d’experts-comptables
marseillais, d’envergure internationale, a ainsi débarqué à Châteaulin,
bourgade de 3 500 âmes, et a semé la pagaille en contestant un audit local
alarmant… De même, devant le TGI de Brest, l’UN a écarté l’avocat choisi par la
fédération du Finistère et a confié la défense à des avocats lyonnais d’un
cabinet de renom.

Les appuis
de Danièle Dumas sont puissants. Elle est la vice-présidente fondatrice du collectif Fraternité [8].
Le collectif est issu de la fraternité [9], décrétée grande cause
nationale en 2004 par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, dont l’épouse
devient, en 2005, la présidente d’honneur du collectif Appel à la
Fraternité.

Christian
Poncelet, alors président du Sénat, signe la première charte départementale de
la fraternité pour les Vosges. Dans le cadre des « Villages de la
fraternité », il remettra les prix de la fraternité aux maires des villes
« fraternelles ».

Le collectif
milite pour une République des maires. « Ils peuvent devenir les
fantassins du lien social en se réappropriant le sens de la fraternité »,
annonce-t-il sur son site internet. Et accueille tout ou presque des organismes
de l’action sociale.

Patrick Gohet,
également membre fondateur, est depuis septembre 2009 inspecteur général de l’Igas
[10]. La même Inspection générale des affaires sociales qui, en 2007, enquêta
sur le réseau ADMR.

Dans son
rapport daté de janvier 2008, l’Igas pointait, entre autres, le lobbying
qu’exerce l’Union nationale afin de faire prévaloir les intérêts de l’ADMR.
Lobby particulièrement efficace auprès des parlementaires qu’elle alerte
régulièrement sur les lacunes qu’elle identifie dans les dispositifs
législatifs. Elle est aussi souvent consultée de façon informelle par les
cabinets ministériels. Daniel Dumas est bien protégée.


[1] http://www.admr.org/
[2]
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/admr-29-demission-collective-du-chsct-08-01-2011-1168016.php
[3] http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Assemblee-generale-de-l-ADMR-en-suspens-a-Chateaulin_40779-1632978_actu.Htm
[4] http://www.admr.org/pages/espace-pro/espace-pro.php?rub=440
[5] http://www.personia.org/
[6] http://www.filien.com/
[7] http://www.gerontechnologie.net/la-poste-lance-facteurs-services-plus-une-nouvelle-gamme-de-services-de-proximite-et-signe-une-convention-avec-admr-pour-la-teleassistance-aux-personnes-fragilisees/311062
[8] http://www.collectif-fraternite.com/files/COLLECTIF-FRATERNITE.pdf
[9] http://www.odas.net/IMG/pdf/Actes_Albertville_2005-2.pdf
[10] http://www.igas.gouv.fr/
[11] http://www.rue89.com/tag/aides-sociales
[12] http://www.admr.org/pages/admr/admr.php?rub=140