Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}
Lettre ouverte de la FNAPAEF à Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président,
La FNAPAEF a été très attentive
aux termes de votre discours du 8 février 2011 au Conseil Economique et Social,
ainsi qu’à vos propos lors de l’émission télévisée « Parole de
Français » du 10 février.
Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}
Nous retiendrons principalement :
– votre intention de créer « une cinquième protection aux côtés de
la maladie, de la retraite, de la famille, des accidents du travail qui sont
les branches traditionnelles de la Sécurité sociale".
– votre souhait « que la couverture de ce risque, quel
que soit le mode de financement, obéisse elle aussi aux principes
d’universalité et de paritarisme qui gouvernent les quatre branches de la
sécurité sociale. »
– « Si la Sécurité Sociale a pu exister, c’est parce que les
Français se la sont appropriée. C’est parce que pour chaque Français, elle est
la propriété de tous. »
– votre volonté « que
la dépendance fasse l’objet de la même appropriation par les Français, qu’elle
soit l’expression de la même solidarité que les retraites, la maladie, la
famille, le chômage. »
– que « ce qui est en
jeu n’est pas seulement d’ordre matériel, d’ordre financier. Ce qui est en jeu
est humain, et affectif, et moral. »
– la nécessité de suivre
« la voie de l’intérêt général comme le firent jadis les auteurs du
programme du Conseil National de la Résistance et les bâtisseurs de la Sécurité
Sociale. C’est à cette exigence intellectuelle et morale que nous appelle le
souvenir de ce qu’ils ont accompli et l’ampleur de la tâche à laquelle nous
nous attelons aujourd’hui. »
Des aspects de votre discours
nous ont cependant heurtés.
« Que dire de la souffrance de celui que l’on arrache de sa maison
où il n’aspire qu’à finir ses jours parce que personne ne veut au fond se
compliquer la vie pour l’aider à s’y maintenir ? » propos blessants
pour les familles car vous semblez dire qu’elles abandonnent leurs proches,
alors que vous le savez très bien la majorité d’entre elles sont prévenantes,
attentives, donnent de leur temps sans compter, et aussi de leur argent puisque
de plus en plus, elles sont obligées alimentaires, au point que certaines
seront à l’aide sociale si elles sont touchées à leur tour par la « dépendance ».
« Je souhaite que la question de la responsabilité des familles
soit au cœur de la réflexion parce qu’elle est au cœur de la solidarité entre
les générations et de la transmission ». De quelle responsabilité
s’agit-il ? Du devoir de puiser dans leurs réserves financières pour aider
leurs proches fragilisés par le handicap ? Du devoir de partager ce qu’il
restera de la succession, c’est-à-dire d’être doublement pénalisées, alors que
les bien-portants, eux, ne seront pas concernés par la solidarité
nationale ?
« On a tous une dette à l’endroit de ceux qui nous ont donné la
vie et qui nous ont accompagnés sur le chemin de cette vie. Il y a un
continuum, ça s’appelle les valeurs d’une société. Et on est responsable
vis-à-vis de cette dette. » Oui sans doute, mais que sait-on des
familles mal-aimées dans leur enfance, voire maltraitées, des familles qui ont
eu des rapports conflictuels avec leurs parents, des aidants-familiaux en
dépression parce que fatigués, culpabilisés peut-être de ne plus savoir comment
accompagner au mieux leurs proches : manque d’argent, manque de personnel
formé, manque d’établissements de proximité à un prix raisonnable qui
permettraient à « La personne âgée
dépendante (…) de pouvoir rester le
plus longtemps possible dans son environnement familier (…) de conserver les
liens familiaux, affectifs, les relations de voisinage qui nourrissent sa vie
intérieure et sa vie sociale ». Les aidants vieillissants sont parfois
eux-mêmes touchés par la maladie, ou
soucieux de leurs propres enfants en difficultés (de couple ou sans travail).
La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour les aidants.
Comme vous, nous pensons que pour
les personnes âgées en situation de handicap « Il s’agit de tout faire pour que leur vie soit une vraie vie le
plus longtemps possible, pour que même affaiblis, diminués, privés de tout ou
partie de leur autonomie, ils puissent encore éprouver assez de joie de vivre
pour que le bonheur d’être là l’emporte sur la lassitude, le sentiment d’être
de trop et même l’attente d’une mort vécue comme une délivrance d’une existence
qui n’a plus de sens. Une société qui traite comme cela ses vieux est une société
qui n’a aucune morale et qui ne respecte pas la dignité humaine. On peut être
dépendant, on peut avoir perdu son autonomie et vouloir qu’on respecte sa
dignité parce qu’on est jusqu’au bout une personne humaine. » Encore
faut-il donner les moyens aux structures : services d’aides à domicile,
établissements d’accueil. La liste ci-jointe de dysfonctionnements est
évocatrice de tout ce qui pourrait être évité avec plus de moyens et de
formation. Le personnel nous le dit : certains sont plein de bonne volonté
au départ, mais malgré leur conviction et leur volonté de bien faire, ils
finissent pas baisser les bras en raison de la surcharge de travail et donc du
manque de temps pour être à l’écoute des besoins des personnes âgées.
« La société est là pour accompagner les familles, les soutenir,
les aider, les soulager, mais j’affirme que la société n’est pas là pour
remplacer les familles ».Monsieur
le Président, nous ne vous demandons pas de remplacer les familles mais bien de
les aider car elles sont à bout de souffle et cela, vous le savez, peut
conduire à de la maltraitance.
« L’universalité implique l’absence
totale de discrimination. Je ne transigerai pas sur ce principe que la loi
devra garantir » C’est bien pour cette raison que nous demandons
l’application de la loi du 11 février 2005 et de son article 13.
Parce que cette
loi semble aujourd’hui mise à mal, la FNAPAEF est signataire du Manifeste
ci-joint, pour un « vrai » cinquième risque car nous ne voulons pas,
comme le disait Philippe Bas, d’une société du chacun pour soi organisé par
l’Etat.
Veuillez agréer,
Monsieur, le Président, l’expression de notre haute considération.
Joëlle LE GALL
Présidente
Commentaires récents