Une Scic de services à la personne : une première expérience dans la Sarthe
Extrait de l’article du site internet Mairieconseils.net
auteur : Emmanuelle Stroesser
lundi 21 mars 2011
Deux ex-salariés d’associations de service à domicile de la Sarthe ont créé en 2010 une structure de services à la personne sous la forme d’une société coopérative d’intérêt collectif, la première des Pays-de-la-Loire. Une expérience qui répond à quelques questions concernant ce statut, et qui ouvre des pistes pour l’avenir des services liés au vieillissement des populations.
"Pignon sur Rue" est une nouvelle structure de services à la personne, installée à Fresnay-sur-Sarthe, au coeur de la communauté de communes des Alpes Mancelles (11 communes, 8.800 habitants). Habilitée pour intervenir sur un territoire plus large, elle propose sur les territoires du pays de la Haute-Sarthe et sur le Pays d’Alençon une large palette d’activités : télé-assistance, garde d’enfants à domicile, portage de repas, aide à la toilette, aide ménagère, etc. Comme toute association ou entreprise de services à la personne, "Pignon sur Rue" a obtenu les agréments nécessaires. Avec la particularité d’être une société coopérative d’intérêt collectif (Scic). La Scic ayant pour objet "la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif, qui présentent un caractère d’utilité sociale".
Un modèle économique équilibré
Les deux créateurs, Laurent Giroux, directeur administratif, et Christophe Godet, directeur des ressources humaines, anciens salariés d’associations œuvrant dans le même secteur d’activité, ont fait le choix d’une Scic à capital variable et à but non lucratif, en raison des divers avantages qu’offre à leurs yeux cette structure. Dans une Scic, tout salarié peut acheter des parts sociales – et, quelqu’en soit le nombre, compter pour une seule voix. Les deux protagonistes, convaincus des atouts du système coopératif – notamment parce qu’il repose sur le partage équilibré du profit- ont souhaité aller plus loin, en décidant par exemple que 100% des réserves sont impartageables (au-delà donc du minimum de 57,5% imposée par la loi). Autrement dit, la totalité des bénéfices est réinjectée dans le projet. Laurent Giroux ne cache pas qu’il s’agissait aussi, face aux critiques possibles, de mettre toutes les cautions de leur côté.
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