Jean-Christophe Parisot, préfet et myopathe, livre ses combats
extrait d’un article du journal Midi Libre
SOPHIE GUIRAUD
Jean-Christophe Parisot raconte son parcours, avec la myopathie.
En poste à Montpellier, il publie un livre dans lequel il raconte son chemin atypique au service de l’Etat. Rencontre.
Canal Plus, France 5, Le Figaro… les médias se l’arrachent. Et chaque
fois, la même émotion. Il y a quinze jours, face à cet invité hors norme
coincé entre le président des jeunes de l’UMP et le rappeur la Fouine, Ardisson, vieux briscard de l’information, a pleuré. Difficile de rester insensible à l’histoire de Jean-Christophe Parisot, 44 ans, myopathe,
sous-préfet chargé de mission à la cohésion sociale et à l’égalité des
chances pour le Languedoc-Roussillon, premier tétraplégique à cette
fonction, premier étudiant handicapé reçu à Science Po, candidat deux
fois à la présidentielle, militant infatigable pour l’accès des
handicapés à l’éducation, auteur d’une émouvante biographie parue il y a
quelques jours, Préfet des autres.
Toute une vie condensée en moins de 200 pages qui le ramène sur le
devant de la scène. Loin de son minuscule bureau niché au troisième
étage de la préfecture et du terrain qu’il aime arpenter. Un jour avec
des détenus, un autre dans une école gitane des Pyrénées-Orientales.
Jean-Christophe Parisot se voit comme "un passeur entre le terrain et la
bureaucratie". Un exemple, pas une icône : "Je n’ai pas vocation à
incarner une figure symbolique du malheur humain", écrit-il dans son
livre.
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