[banlieue immigrée] Le business scandaleux du service à la personne
Par YDM le vendredi 19 avril 2013,
Le secteur des services à la personne, le secteur économique qui croit chaque année et crée des millions d’emplois.
17,4 milliards d’€ de valeur ajoutée en 2011 (1% du PIB) 1,82 milliard d’heures prestées en 2011 (stable par rapport à 2010).
2 millions de professionnels en 2011 (salariés de particuliers employeurs et salariés d’organismes) 5 000 emplois physiques créés en 2011 887 000 emplois équivalent temps plein en 2011, soit 3,93% des ETP de l’ensemble de l’économie française 330 000 emplois créés depuis 2005.
4 millions de ménages consommateurs en 2011, soit 17% des ménages français.
28 600 organismes de services à la personne (45 % d’entreprises, 22% d’associations, 28 % d’auto-entrepreneurs, 5% d’établissements publics) – source nOva / avril 2012 – Source : servicesalapersonne.
Que dire sinon que ce secteur respire la santé et la prospérité. 2 millions de pros, 28000 organismes de services à la personne dont 22% d’associations, …
Difficile de s’attaquer à une telle montagne de satisfactions et d’auto-satisfactions, dans ce climat d’austérité et de paupérisation chronique.
Et pourtant, le business du service à la personne est un formidable mirage qui met en lumière le manque d’ambition, de créativité, d’initiative, de vision du commerce français. C’est vrai que ces emplois ne sont point délocalisables. Et c’est toujours mieux que rien. C’est vrai.
Mais de quels types d’emplois parlons-nous ? La France en est-elle réduite à compter sur les services à la personne pour combattre la crise ? Voir tous ces pontes, enfumés par ces stats, est le constat de leur incompétence, sinon de leur manque de clairvoyance.
Le secteur des services à la personne n’a rien de stratégique pour l’économie d’un pays.
Ce n’est faire injure à personne que de le reconnaître. Et il faut parfois rappeler des évidences à certains cerveaux très savants, totalement dé-corrélés de la réalité. On ne compte pas sur les services à la personne pour développer durablement un pays. Ni sur le tourisme d’ailleurs, à moins de vouloir finir musée du monde, comme Paris; puis risée du monde, comme Athènes.
Le secteur des services à la personne est largement subventionné par l’État
L’exonération fiscale de 50% et la TVA réduite à 7% sont des artifices qui ont servi à faire croître ce domaine au fil des ans. C’est donc une économie assistée, subventionnée par des impôts que l’État rétrocède aux particuliers (vous payez 100€, l’État vous rembourse 50€ en les déduisant de vos impôts). Vous subventionnez l’écologie, cela devient un secteur florissant. Vous supprimez les subventions, cela redevient une lubie de bobos insignifiante.
Ce secteur survivrait-il au bout des nombreuses d’assistanat et de perfusion, à la suppression de ces subventions ?
Le secteur des services à la personne est un gros pourvoyeur d’emplois… précaires
En effet, la plupart des intervenants de ce secteur sont des employés précaires; en CDD ou CDI en temps partiels. En effet, 880000 équivalents temps-pleins ne veut pas dire qu’il y’a 880000 personnes qui ont des temps-pleins mais que la somme des 2000000 d’employés équivaut à 880000 temps-pleins. Concrètement, ce sont des emplois comparables à ceux des caissières dans les supermarchés, avec des horaires très élastiques et sans grandes perspectives de carrières. Les salaires sont peu élevés car les qualifications requises sont peu élevées en général. Et il faut bien le reconnaître qu’une part importante des employés sont des femmes et des étudiants.
Dans le cas particulier des étudiants, cela est plutôt une bonne chose car les études sont une période intermédiaire dans la vie d’un homme et que ce type d’emplois convient à ce public. Malheureusement, avec la crise qui s’intensifie et le chômage qui s’envole, les étudiants sont parfois obligés de se contenter de ces emplois une fois leurs études achevées. Le temporaire se pérennise.
Alors se pose la question fatidique :
Pourquoi dépenser des sommes conséquentes pour financer les études supérieures d’étudiants qui n’ont pour horizon que des emplois ne nécessitant point de diplômes ?
Le secteur des services à la personne, subventionné, n’est pas une parade efficace au travail au noir
Cet assistanat promu et organisé profite essentiellement aux entreprises qui en bénéficient et aux familles qui jouissent d’une niche fiscale de confort. En effet, les classes sociales les plus riches profitent de cette facilité offerte par l’État, et l’une des raisons pour lesquelles l’on a institué cette aide aux riches n’est absolument pas combattue.
Combattre le travail au noir par tous les moyens, et même en aidant les riches, en rembourser leurs factures de ménage ou de pédicure. L’assistanat fiscal dans le secteur a donc été imposé et force est de constater que le travail au noir n’a subi aucun réel recul.
Certes, les services à la personne sont un vivier d’emplois sous-qualifiés qui devraient intéresser les millions de chômeurs qui courent la France. La vérité est que le français et plus précisément, le blanc, ne tient pas à travailler dans ces secteurs, peu valorisés et peu valorisants. Ce qui me fait d’ailleurs dire assez tranquillement, qu’un blanc qui chôme en France, cela n’existe pas. Pour qui veut travailler en France et sachant que la blancheur est la première qualification pour trouver un travail quoiqu’on en dise, il n’y a qu’à se baisser pour becter. Seulement, les immigrés, et les français issus de l’immigration sont la grande majorité de cette armée de précaires qui servent ce secteur pour des peccadilles.
Certains diraient qu’ils sont la raison de la baisse du niveau des salaires. Je rétorquerais alors qu’une plus grande présence de blancs dans ces secteurs, augmenteraient les niveaux salariaux et les protections sociales.
Dans le soutien scolaire, depuis son avènement en 2006, la part du travail illégal (étudiants dans la très grande majorité des cas, employés au noir par des familles) est passé de 90% à 85% en 7 ans (données à vérifier sur les rapports APCE).
Le secteur argue que cela ferait 2 milliards d’entrées fiscales pour l’État.
Pourquoi pas, après tout !
Sauf que :
Il faudrait faire une projection pour savoir quel aurait été la somme des entrées si l’assistanat fiscal n’avait pas été instauré par des lobbies, ces roms de riches, servant leurs maîtres, qui ont su faire croire aux pauvres parlementaires que négocier avec la part sournoise de l’homme permettrait de gagner de l’argent.
Chers amis, l’État, au lieu de tout perdre, gagnera au moins 50% des entrées fiscales attendues.
Après tout, le business de la drogue rapporte des milliards illégalement, si l’État, au lieu de le combattre aussi âprement, décidait de le réglementer mais mieux, d’exonérer de 50% la facture de tout particulier qui s’achèterait de la drogue pour sa consommation personnelle, cela ne serait-il pas profitable pour ses finances ?
L’ État s’est trompé doublement dans ce cas car les familles aisées qui sont celles qui profitent à fond de ce cadeau fiscal avec les entreprises agréées, auraient de toute façon payer plein-pot pour l’éducation de leurs chers enfants. C’est donc un petit effet d’aubaine qui a été longtemps promu et qui en réalité, ne rapporte que très peu à l’État. Avant l’assistanat fiscal, les familles riches faisaient donner des cours à domicile à leurs enfants. Ces familles auraient continué de le faire dans leur grande majorité avec des entreprises établies, sécurisées et reconnues. L’État s’est donc délesté volontairement de 50% de ses impôts liés à ces cours et de 12.5% de TVA sur chaque heure de cours donné par ces organismes.
Deuxio, les familles populaires, à qui se destinait cette incitation, ne se sont pas précipitées sur ces cours agréés mais ont continué à faire tourner la machine du travail au noir.
Pourquoi ? Simplement parce qu’il faut avoir les moyens d’avancer ces sommes folles. Le salaire médian en France est de 1500 euros.
Si vous faisiez partie des 50% des français gagnant moins de 1500 euros par mois, pensez-vous pouvoir mettre 30 à 60 euros de l’heure pour un cours de français à chacun de vos enfants en difficulté scolaire ?
Vous ne le pourriez pas. C’est facile à comprendre. Ces pauvres parlementaires n’ont pas percuté. A moins qu’ils ne s’en soient même pas aperçus, agréablement lovés dans les bras des lobbies. C’est bien dommage pour les pauvres ! L’échec scolaire est un fléau national qui gangrène progressivement toutes les couches de la société. L’assistanat fiscal a tellement bien réussi, n’est-ce pas ?
Résultat: 7 ans plus tard, la part du travail au noir dans le soutien scolaire est passé de 90 à 85% ! Officiellement ! Sabrons le Champomy !
Le secteur des services à la personne est irrémédiablement soumis au travail au noir
C’est ainsi ! Vouloir combattre le travail au noir dans ce secteur est une entreprise vaine. Tant que les hommes se parleront directement, le travail au noir dans le soutien scolaire, la jardinerie, le ménage, … existera. Comme la prostitution, d’ailleurs.
Il ne servait à rien d’aider les riches à défiscaliser de la menue-monnaie (pour eux, sans doute). Mais plutôt, d’essayer de protéger les employés, les étudiants. Le système d’auto-entrepreneur est une solution plus efficace de lutte contre le travail au noir. Étendre ou créer un statut d’auto-entrepreneur ciblé vers les étudiants serait bien plus utile et bénéfique pour les sortir de l’exploitation et de la précarité. Permettre à tout étudiant de pouvoir travailler et reverser un pourcentage de son travail au trésor public sans de longues et fastidieuses formalités administratives.
Les étudiants paieront pour leur sécurité sociale en cas d’accidents ou d’incidents néfastes et donneraient une part de leur CA à l’État. Ce sont des étudiants, ils n’ont pas besoin de contribuer pendant cette période de leur vie pour quelque retraite que ce soit. Que cet argent les aide immédiatement à financer leurs études et que l’État en reçoivent une part minime pour ses finances. Et ce sont ces étudiants qui sonneront à la longue, le glas du travail au noir (qui le réduiront à des valeurs plus basses, plutôt !). Nul besoin de pléthores d’intermédiaires qui engraissent commodément sur la bête.
In fine, le travail illégal, notamment dans les secteur des services à la personne, retourne dans l’économie légale. Ces employés qui grugent pour arrondir les fins de mois et ces étudiants qui améliorent leurs quotidiens avec quelques heures de cours ou de garde d’enfants non déclarées, n’iront pas déposer le fruit de leur travail dissimulé en Suisse ou à Singapour. Ils réalimenteront l’économie locale avec leur butin. Ils n’épargneront pas quelques centaines d’euros dans des comptes aux îles caïmans mais s’en serviront illico pour financer leurs sorties, s’acheter des gadgets électroniques ou encore pour financer leurs études. Cet argent revient toujours dans le marché légal.
Le business du service à la personne tient encore parce qu’il laisse croire aux politiques qu’il est pourvoyeur d’emplois intéressants en ces temps de vaches maigres. Bien sûr, aucun politique à moins d’être réellement burné, n’osera remettre en cause cet assistanat si précieux pour sa clientèle rêvée des beaux parisiens (privilèges de classes, on se sert les coudes, encore et toujours !). Et pourtant, la rationalité voudrait que l’on supprime cette béquille et qu’on laisse le marché s’organiser et se pérenniser. Nul besoin d’être un devin pour pronostiquer la disparition d’un nombre conséquent d’entreprises et de pseudo-emplois dans ce secteur, le jour où le réel bilan de l’assistanat fiscal sera mis sur la table.
Où va un pays qui compte sur l’assistanat pour éduquer ses enfants ?
La mendicité n’a jamais élevé personne. Le secteur du service à la personne nous le prouve chaque matin : seuls les bien-nés se l’offrent, seuls les mal-nés y servent, seuls les mendiants y prospèrent.
Osez le bon sens !
YDM
Commentaires récents