Plan Autisme 3
La position du Syneas
Présenté le 2 mai 2013 par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, le troisième plan Autisme (2013 / 2017) comporte cinq axes dont un volet formation (axe 5) qui attire plus particulièrement l’attention du Syneas.
Globalement, ce troisième plan apporte des avancées approuvées par les organisations représentatives de ce champ spécifique. Renforcement des dispositifs de dépistage et d’intervention précoce, soutien des familles, poursuite de la recherche, actions visant l’évolution des structures d’accueil et des pratiques professionnelles sont autant de dimensions qui étaient unanimement souhaitées. Néanmoins, malgré les engagements pris au titre du plan, nombre d’insatisfactions demeurent dont notamment le fait que le plan repose quasi exclusivement sur les structures existantes et les prévisions – bien trop faibles – de places dédiées pour adultes.
Pour le Syneas, ces insatisfactions soulignent l’importance du volet sensibilisation et formation du plan. Il met aussi l’accent sur la volonté de voir se transformer les ESMS existants et/ou de renforcer leur capacité à agir au plus près des besoins spécifiques de ces publics.
Les insuffisances du plan, liées pour l’essentiel aux moyens financiers disponibles, ne seront en effet partiellement « compensables » que par l’amélioration des dispositifs et des pratiques.
Adaptation et sensibilisation
Pour le Syneas, qui avait été auditionné en amont (Avis du Conseil économique et social environnemental sur « Le coût économique et social de l’autisme » octobre 2012), il était nécessaire de se pencher plus résolument sur ces questions d’adaptation, de sensibilisation et de formation à l’autisme. L’introduction de ces dimensions dans le plan est donc satisfaisante. Elles revêtent, pour les adhérents du Syneas, un caractère particulièrement important : à court ou moyen terme, elles vont en effet avoir une incidence directe sur les dispositifs et les professionnels, ce qui impliquera d’engager des réflexions, et, pour les employeurs, de prendre des orientations stratégiques.
Les crédits complémentaires qui seront affectés à l’adaptation des ESMS existants feront l’objet d’engagements contractuels précis. Ceci doit être anticipé. En effet, certains aspects de l’organisation du travail – notamment via les projets associatifs et d’établissements et les CPOM –, les choix en termes de formation continue des professionnels, voire d’évolution des plateaux techniques, vont être impactés.
La formation de personnes ressources « formateurs » qui va être poursuivie, peut être une réelle opportunité pour faire connaître et valoriser le travail de professionnels particulièrement expérimentés : il y en a de nombreux sur les territoires.
Une approche plurielle
Dans un domaine où perdurent certaines tensions concernant le choix de méthodes éducatives adaptées à l’autisme, le Syneas considère particulièrement important que les contenus de formation initiale et continue qui seront envisagés à partir de la déclinaison de ce plan, favorisent une approche plurielle, permettant aux professionnels de s’approprier une lecture croisée des différentes méthodes et pratiques qui en découlent.
L’objectif, à cet égard, doit être de permettre une individualisation des réponses, favorisant une meilleure adaptation aux besoins dans le cadre d’une coopération étroite entre l’ensemble des acteurs concernés, notamment les familles.
Le Syneas va, sur ces différents points, communiquer auprès de ses adhérents, en les invitant en particulier à se rapprocher des ARS pour être associés aux travaux d’élaboration des plans régionaux pour l’autisme, prévus par ce troisième plan national.
Notre organisation se mobilisera également pour prendre place dans la concertation qui impliquera les OPCA. À ce titre, il faut rappeler qu’Unifaf, dont le Syneas assure la présidence adjointe en 2013, a déjà engagé plus de 2,7 millions d’euros en 2010 et 2011 sur des actions de formation en lien avec la problématique de l’autisme. De nouvelles actions sont programmées pour les années à venir dont une action prioritaire nationale en 2013, intitulée « Accompagnement des troubles autistiques : évolutions et perspectives au regard des nouvelles recommandations de bonnes pratiques » et cofinancée par la CNSA.
Contacts :
Dominique Lallemand – d.lallemand@syneas.fr – 01 53 01 12 67
Laure Lacroix – l.lacroix@syneas.fr – 01 53 01 12 38
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