Lettre ouverte à Michèle DELAUNAY
L’EHPAD, un système à bout de souffle
Madame la Ministre,
Depuis que la FNAPAEF existe nous ne cessons d’alerter sur les conditions déplorables dont sont victimes les résidents dans les EHPAD, victimes par ricochet les familles et les personnels qui souffrent de ce manque de moyens.
Cette situation même si certains semblent mieux lotis reste pourtant majoritaire.
Allons nous voir se fermer régulièrement ces lieux de vie pour cause de maltraitance, sachant que la plus grande maltraitance aujourd’hui est celle de l’État qui ne leur permet pas de répondre aux besoins des personnes accueillies ?
Depuis maintenant neuf ans nous alertons sans cesse sur les coûts, à la charge du résident, qui ne cessent d’augmenter sans qu’aucun Ministre malgré de nombreuses promesses n’ait pris vraiment les initiatives nécessaires pour au moins contraindre cette hémorragie.
Le Ministère, les pouvoirs publics sont contraints par des financements inadaptés à laisser faire et se multiplier ces situations. Il n’est plus possible de cautionner aujourd’hui un système à bout de souffle qui voit se multiplier chaque jour la maltraitance des populations concernées.
Il n’est plus possible de continuer à faire porter sur les épaules de ces personnes en situation de handicap des charges financières qui les rendent doublement victimes.
Nous réclamons une totale remise en question d’un dispositif qui accable l’ensemble des acteurs au service de la personne âgée en situation de perte d’autonomie et de handicap.
Nous constatons tous les jours qu’autant les Conseils Généraux que les Agences Régionales de Santé sont ligotés financièrement et n’ont plus la capacité à répondre au financement réclamé par les Directeurs et gestionnaires d’établissement (comme de l’accompagnement à domicile) dans leur région et département.
Nous nous demandons comment sont faits, et par qui sont faits, les contrôles dans les EHPAD, ces contrôles devant permettre de révéler la réalité du terrain.
Une fois de plus les renouvellements des conventions tripartites sont alloués en fonction d’une enveloppe à se partager entre tous les établissements et non pas en fonction des réels besoins de ces établissements.
Nous vous communiquons deux articles de presse qui malheureusement ne pourront que renforcer ce triste tableau. [Pour lire les articles de presse cliquez ICI et ICI]
Nous vous prions de recevoir Madame la Ministre l’assurance de nos très respectueuses salutations.
Joëlle LE GALL
Présidente
Commentaires récents