Dijon, ville amie des Aînés
Dijon a choisi de relever le défi du vieillissement de la population.
En s’interrogeant aujourd’hui, la ville souhaite apporter les réponses aux besoins de demain, afin que chacun trouve sa place dans la cité.
Le conseil municipal du 29 juin dernier a donc voté à l’unanimité l’entrée de la ville de Dijon dans le réseau ville amie des aînés de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé). John Beard, Directeur du département Vieillissement et qualité de la vie à l’OMS présente ce programme.
Dijon notre ville : En tant que Directeur du département Vieillissement et qualité de la vie à l’OMS, en quoi consiste votre mission ?
John Beard : Nous travaillons pour les personnes âgées du monde entier, en aidant les villes à se transformer pour offrir aux personnes âgées, dont le nombre augmente, une société mieux adaptée à leurs besoins. Notre département oeuvre particulièrement dans les domaines de la recherche, des politiques et des activités relatives au vieillissement, pour promouvoir la qualité de vie et l’autonomie des personnes âgées.
DNV : Vous travaillez au développement du programme mondial ville amie des aînés rassemblant déjà 30 villes dans le monde, quels sont ses objectifs ?
JB : Le premier objectif est de permettre aux villes de créer un environnement favorable à la santé, à la participation et à la sécurité des citoyens âgés. Lorsque leur qualité de vie est améliorée, elles trouvent leur véritable place dans la ville et c’est toute la société qui en bénéficie. Une ville amie des aînés va donc chercher à s’améliorer dans différents domaines. Elle fera en sorte que le paysage urbain, les bâtiments, le transport et l’habitat favorisent le cadre de vie et les déplacements des personnes âgées. La commune doit aussi s’attacher à ce que leur participation sociale contribue à leur insertion dans la société grâce à une information disponible sous une forme adaptée, à des services de santé accessibles et suivis par du personnel compétent en vieillissement, etc. La liste peut s’avérer très longue.
Quoi qu’il en soit, la diffusion et surtout l’adoption de ce programme par les villes est l’une des approches les plus efficaces pour maintenir la qualité de la vie et la prospérité dans un monde en voie de vieillissement et d’urbanisation.
Notre programme villes amies des aînés encourage le vieillissement actif dans une perspective globale de la vie, pour que les personnes âgées ou fragiles constituent une ressource pour leur famille, leur communauté et pour toute l’économie d’un territoire.
DNV : Qu’attend aujourd’hui l’OMS des villes qui sont engagées dans ce programme ?
JB : Les villes qui participent au programme ville amie des aînés s’engagent dans un processus d’amélioration constante. Elles évaluent ce qui les rend accueillantes pour les aînés mais identifient également leur capacité de progression.
Leurs objectifs sont en évolution constante car ce qui importe, c’est la volonté de s’améliorer toujours davantage pour favoriser un environnement adapté aux personnes âgées. Bien évidemment, les personnes âgées sont impliquées dans toutes les étapes du processus, depuis l’identification des difficultés jusqu’au choix des priorités d’actions.
Le réseau ville amie des aînés représente aussi l’opportunité de réunir tous les acteurs travaillant sur le vieillissement, afin de construire un projet voulu par tous et qui bénéficient à l’ensemble des habitants de la ville.
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