Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:10.0pt;
font-family: »Times New Roman », »serif »;}

Comment prendre facilement
une décision ?

Auteur : Docteur Bernard Pradines, gériatre exerçant
en Soins de Longue Durée à Albi (France) depuis 1991.

J’ai parfois perçu quelque
embarras au cours des processus de décision. Je voudrais apporter ici ma modeste
contribution à l’amoindrissement de ces difficultés.

 

1.    
Avant la
décision :

Faites tout d’abord savoir
pendant longtemps qu’il est trop tôt pour prendre la moindre décision sur le
sujet attendu.

Dites aussi que tout le monde
sera consulté en temps utile. Ajoutez que rien ne presse et que les
concertations nécessaires auront lieu quand il conviendra.

Clamez votre volonté de
travail en équipe, par exemple à l’aide de tous les préfixes du mot
« disciplinaire » : concertation pluridisciplinaire,
multidisciplinaire, interdisciplinaire. Cela laissera penser que chacun sera
consulté.

 


Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin:0cm;
mso-para-margin-bottom:.0001pt;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:10.0pt;
font-family: »Times New Roman », »serif »;}

2.     Lors de la
décision :

Dès que la décision doit être
prise, ne dites plus rien !

Choisissez soigneusement vos conseillers
et vos interlocuteurs. Bien intéressés,  bien
triés, bien liés, bien soumis, bien discrets.

N’attirez plus l’attention
sur le sujet ! Au contraire, faites diversion si vous le pouvez. Réactivez
au besoin quelque chamaillerie oubliée ou quelque conflit latent qui occupera
l’attention par ailleurs.

Appuyez-vous sur les
divisions plutôt que sur l’harmonie afin de pouvoir travailler en paix et
décider à votre aise sans que le bruit vous indispose.

3.     Après la
décision :

Une fois la décision prise,
dites qu’il est trop tard pour revenir dessus. Affirmez que tout s’est passé
dans les règles et que seuls les grincheux ont volontairement dédaigné la
concertation. Jamais d’attaque personnelle caractérisée. Interrogez-vous seulement
à haute voix sur le point de savoir si les attitudes négatives ne sont pas
liées à un état d’esprit contestataire ou idéologique. Un autre argument bien
pensé est celui du mal-être psychologique !  Evoquez le fait que certains ne dédaignent
pas d’adopter la posture avantageuse de la victime. Diffusez l’idée qu’une
attitude revendicatrice, aussi sincère soit-elle, n’a jamais entraîné de
décision valable et constructive.

Ne revenez jamais sur votre
décision ! En cela, soyez en étroite communauté de vue avec vos collègues
au nom de la solidarité corporatiste. Sans jamais prononcer ces vilains mots, cela
va sans dire.

Ne faites jamais la moindre
concession. Soyez prudent(e). Si vous y mettiez le doigt, tout le bras pourrait
y passer.

Sachez exploiter toutes les
erreurs, en particulier le moindre excès verbal de celles ou de ceux qui
contestent vos décisions. Focalisez alors l’attention de chacun(e), de manière
répétitive, sur leurs manières de s’exprimer afin de faire oublier le fond du
problème.

Ne soyez pas trop rigide. Restez
calme. Rappelez patiemment qu’il n’était pas possible de faire autrement. Que
l’on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Que les décisions sont toujours
difficiles.

Promettez que la concertation
aura bien lieu lors de la prochaine décision.

Débrouillez-vous aussi pour
que l’information adverse ne circule pas facilement. Pour cela, soyez le
premier à prendre l’initiative de la diffusion de l’information. Invoquez aussi
à mots couverts la discrétion professionnelle et le devoir de réserve en
sous-entendant qu’ils ne s’appliquent pas à vous.

Si vous en êtes, rappelez à
ceux qui ont des troubles mnésiques que le service public n’a rien à voir avec
l’espace public. N’oubliez surtout pas la fameuse phrase qui fait
merveille chez ceux qui ont un emploi précaire : « on ne scie pas la
branche sur laquelle on est assis(e) ». Une autre est aussi très belle car
très hygiénique : « on lave le linge sale en famille ».

Enfin, suivez une formation
de management sous l’égide de ceux dont c’est le métier de discréditer les
trublions. Ils vous amèneront vers des lendemains qui chantent vos louanges :
celles des décideurs et des décideuses.

In extremis, consultez-moi.
J’aurai peut-être quelques idées supplémentaires qui me viendront spontanément
à l’esprit.

 

En conclusion, ce texte peut
apparaître comme une provocation. Si c’était le cas, il serait loisible
d’imaginer qu’il recèle une part de vérité. Sinon, oublions-le, lui et les
procédés qu’il décrit.

 

Docteur Bernard Pradines, gériatre exerçant
en Soins de Longue Durée à Albi (France) depuis 1991.

Adresse : 

Service de Soins de Longue Durée

Centre Hospitalier

81013 Albi cedex

Courriel : bpradines@aol.com

Site : http://www.geriatrie-albi.fr/