Dépendance : une mission parlementaire qui n’augure rien de bon par B. Teper et M. Vézinet
Pour pouvoir enchaîner les réformes régressives concernant la protection sociale, le gouvernement prépare dès maintenant l’entrée de la dépendance dans le processus général de la marchandisation et de la privatisation de la protection sociale.
Dans un contexte de finances publiques qu’elle qualifie d’ «exangues », la mesure phare proposée par la mission parlementaire (voir le rapport) présidée par la députée de la droite néolibérale Valérie Rosso-Debord est de préconiser, sauf pour les plus pauvres et les plus dépendants, le remplacement de l’Allocation personnalisée autonomie (APA) par une assurance dépendance obligatoire à partir de 50 ans
Il faudra donc prendre une assurance pour sa dépendance comme on prend une assurance pour sa voiture : voilà l’être humain rabaissé au niveau d’une « bagnole » ! Tous les dépendants en GIR 4, soit plus de 50 % des bénéficiaires (GIR 4 correspond au premier stade de la dépendance pris en charge par l’APA) seraient exclus de l’allocation.
Bien évidemment pour faire « passer la pilule », l’ « honorable » députée a souhaité un encadrement très strict sans bien sûr préciser ce à quoi cela consistait. Argument rhétorique classique. Cerise sur le gâteau assurantiel, elle a rejeté toute augmentation des cotisations patronales et des taux de CSG pour pouvoir contribuer à ce financement
Source : ufal.info
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