La réforme des retraites ne réduira pas le fossé entre les générations. Par Mehdi Benchoufi et Alain Villemeur *
Craignant d’être la dernière génération à fortement cotiser pour une faible retraite, connaissant un taux de chômage élevé et anticipant le poids d’une dette croissante, les jeunes actifs d’aujourd’hui ont de moins en moins confiance dans notre système de retraite. Face à la réforme envisagée par le gouvernement, deux préoccupations légitimes agitent les générations de jeunes actifs, la prise en compte de leurs nouveaux parcours professionnels et le retour à un système soutenable. Cette contribution est celle d’un jeune actif et d’un senior actif, convaincus que la force des fils qui se tissent entre les générations est une garantie de la solidité de notre pacte social
Cette réforme des retraites prend-elle suffisamment en compte les nouveaux parcours professionnels des actifs, notamment des plus jeunes ?
Tout d’abord, la flexibilité croissante du travail faisant, les actifs changent bien plus fréquemment d’emplois tandis qu’ils connaissent un chômage intermittent. Ces « polypensionnés », c’est-à-dire ces assurés ayant cotisé à plusieurs régimes de base (déjà la moitié des assurés âgés de 40 ans), sont pénalisés par le système actuel compte tenu de l’absence de règles d’harmonisation entre les régimes. La réforme projetée ignore ce fait, alors que ces actifs seront de plus en plus nombreux
Source : lesechos.fr
* MEHDI BENCHOUFI, INTERNE EN MÉDECINE, EST PRÉSIDENT DU CLUB DES JEUNES ACTIFS DÉMOCRATES. ALAIN VILLEMEUR EST PROFESSEUR ASSOCIÉ À LA CHAIRE TRANSITIONS DÉMOGRAPHIQUES, TRANSITIONS ÉCONOMIQUES DE L’UNIVERSITÉ DE PARIS-DAUPHINE
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