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Monsieur le Président, arrêtez de prendre les médecins pour des
idiots !

Lors de l’émission « Paroles
de Français » sur TF1 le 10 février 2011,
Le Président de la
République, Nicolas SARKOZY, dans un élan de populisme (1) digne du « Café
du Commerce » a cru bon annoncer des mesures de simplifications
administratives pour la profession médicale. « Les médecins sont empoisonnés par des formulaires
administratifs
 », a-t-il regretté, annonçant que « d’ici un mois nous allons faire tomber
tout un tas de formulaires qui ne servent à rien
 ». Il prend
même pour exemple le dossier de pré-admission que doivent remplir les médecins
traitants lorsqu’un de leurs patients souhaite être admis en maison de retraite.


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Une fois de plus, c’est bien mal connaître le terrain et surtout,
le travail de ses propres administrations centrales (ANESM, HAS, DGAS, ARS,…)
qui produisent, d’années en années, une multitude de réglementations et de recommandations
qui sont loin de prévoir une simplification des formalités administratives à remplir
par le médecin traitant intervenant en EHPAD :

– Dossier de
pré-admission en EHPAD :
rendu nécessaire par le décret n° 205-560 du 27 mai 2005
réglementant la fonction de médecin coordonnateur « Donne un avis sur les
admissions des personnes à accueillir en veillant notamment à la compatibilité
de leur état de santé avec les capacités de soins de l’institution ».
Difficile de se prononcer pour le médecin
coordonnateur sans information médicale.

– Dossier médical du résident : rendu
nécessaire par le même décret cité précédemment « Elabore un dossier type de soins » et fortement
recommandé par l’ANESM dans ses recommandations de bonnes pratiques
professionnelles sur la maltraitance « Il
est recommandé qu’un dossier concernant chaque usager soit formalisé pour
permettre aux nouveaux professionnels de se familiariser avec ses habitudes et
besoins spécifiques »
.

– Dossier de Liaison d’Urgence (DLU) :
recommandé chaque année par la circulaire « canicule » pour la mise
en place des différents plans bleus « Pour
les EHPAD ne disposant pas de dossiers médicaux accessibles 24h/24 à un médecin
intervenant en urgence, la DGAS a élaboré et diffusé en 2008 un DLU à mettre en
place obligatoirement. Le médecin coordonnateur de l’EHPAD veillera à la mise à
jour régulière de ce dossier de liaison d’urgence par le médecin
traitant »…

Et le petit
dernier, le décret n° 2010-1731 du 30 décembre 2010 :
« l’intervention
des professionnels de santé exerçant à titre libéral dans les établissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) répond à des conditions
particulières d’exercice destinées notamment à assurer l’organisation,
l’information, la coordination et l’évaluation des soins. Ces conditions
d’exercice sont précisées dans un contrat qui doit être conclu entre le
professionnel de santé et le directeur d’établissement ».
De quoi effectivement décourager les
médecins traitants qui interviennent en EHPAD auprès de leurs malades…

Le Président de la République semble
bien mal connaître les réglementations et recommandations produites par ses
ministères. Il y en a certainement beaucoup, peut-être trop. Elles sont
quelquefois difficilement applicables, mais ont toutes un objectif
majeur : l’amélioration de la
qualité des soins dans nos établissements.

Qui souhaiterait la simplification des
formalités administratives et sécuritaires à l’embarquement dans les aéroports.
Tout le monde. A quel prix ?

Qui souhaiterait la simplification des
démarches administratives pour faire établir une carte nationale d’identité ou
un passeport ? Tout le monde. A quel prix ?

Qui souhaiterait la simplification de
la traçabilité dans l’agriculture ? Tout le monde. D’ailleurs, là,
Monsieur le Président y était plutôt favorable…

Bien sûr, dans bien des domaines, de
nombreux professionnels souhaitent une simplification des démarches
administratives liées à leur exercice. Mais de grâce, ne jetons pas le bébé
avec l’eau du bain. La mise en place de
démarches qualités améliorent nos pratiques professionnelles. Ne l’oublions
pas.

D’ailleurs, si l’on doit commencer à
simplifier, commençons par les démarches administratives pures : nous
attendons encore beaucoup des effets de simplification de la révision générale
des politiques publiques (RGPP)…

A trop faire de populisme, on finit par semer le doute dans la
population, mais on finit surtout par s’éloigner du peuple.

 

Docteur Frédéric WONÉ
Praticien Hospitalier – Chef de Service – Responsable de Pôle
EHPAD Parrot et Beaufort-Magne – Unité de Soins de Longue Durée
Centre Hospitalier de Périgueux
83, avenue Georges Pompidou
24019 PERIGUEUX Cedex – FRANCE
Téléphone: +33 (0)5 53 45 27 44
Télécopie: +33 (0)5 53 45 27 82
Courriel: frederic.wone@ch-perigueux.fr

 

(1) Le populisme met en accusation les élites ou
des petits groupes d’intérêt particulier de la société. Parce
qu’ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des
maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs
intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la
population (Définition Wikipedia)