Détournement à l’ADMR: un cadre en garde à vue


Publié le vendredi 23 décembre 201

source : http://www.corsematin.com


L’association a assuré que la gestion du réseau était
saine et n’aurait pas de répercussions sur  les emplois. L’enquête
préliminaire a elle abouti à un placement en garde à vue jeudi à Ajaccio

L’ADMR de Corse-du-Sud va survivre, elle est en bonne santé. » C’est ce qu’a martelé hier l’avocat de l’association, Jean-Michel Mariaggi.

Depuis
le début de la semaine, le réseau d’aide à domicile est au centre d’une
enquête préliminaire pour des détournements financiers et des abus de
biens sociaux. La liste des infractions pourrait allègrement s’allonger.
La police judiciaire, en charge de l’enquête, a encore procédé hier à
de nombreuses auditions pour comprendre les mécanismes de la fraude.

D’ores
et déjà, on confirmait de source policière qu’une personne qui exerçait
des fonctions de cadre au pôle d’aide à la personne en est en garde à
vue au commissariat. Elle est fortement soupçonnée d’avoir détourné
plusieurs centaines de milliers d’euros en surfacturant des prestations.
Elle bénéficie tout naturellement de la présomption d’innocence et
aurait présenté sa démission. « Au moins cinq manières de détournement seraient constituées »,
précisait-on avant-hier. L’une de ces méthodes aurait consisté à
surfacturer des prestations au conseil général qui reverse l’allocation
personnalisée à l’autonomie (Apa). A-t-elle agi seule ? Cela semble peu
probable. D’autres cadres seraient bientôt entraînés dans la tourmente
judiciaire.

L’enveloppe de cet argent public reversée à l’ADMR
flirte avec les 13 millions d’euros en 2011. Ni vu, ni connu, des
horaires étaient gonflés pour des aides à la personne qui n’était
apparemment pas effectuées. « Il est facile de falsifier le système »,
note un professionnel. Les sommes récupérées étaient ensuite reversées
sur un compte bancaire. Cette manœuvre nécessite-t-elle des complicités
dans la banque ? C’est ce que les enquêteurs tentent de comprendre. Pour
l’heure, la somme de 250 000 euros serait d’origine frauduleuse. « Les détournements se seraient échelonnés sur une période de 10 ans ont estimé les experts », poursuivait une source proche du dossier.

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