Des voeux : et après….? par Jean-Louis Fontaine
Je ne peux commencer sans, bien entendu, adresser tous mes voeux, à celles et ceux à qui je ne l’aurai encore fait. Voeux de réussite et de bonheur
Cette année sera très électorale, avec tout ce que cela amène comme démagogie ou fausse prise en considération…. Mais pour l’instant les personnes handicapées et les personnes âgées n’ont pas vraiment eu à subir les assauts de propagande des candidats.
Les 12 millions de personnes en situation de handicap ne sont pas le centre d’intérêt des candidats (annoncés ou « à venir »), il faut en convenir. Le « chantier » de la perte d’autonomie, de sa prise en considération et de son financement, annoncé comme terminé avant la fin de son mandat par le président de la République, n’est pas encore en discussion. Pire : les candidats, quels qu’ils soient, ne l’évoquent même pas. Peut-être cela ne les intéresse-t-il pas de débattre de la protection sociale ? Ou alors attendent-ils les derniers jours : cela évite les débats de fond, il faut dire.
Concernant la scolarisation des enfants handicapés, la manoeuvre est habile, en cette fin de mandat. Habile et condamnable.
On peut lire ce 04 janvier dans « les Echos » : « 50.000 Contrats dans l’éducation nationale » (lire ici ). On y apprend que l’Education nationale va bénéficier « d’un contingent » de 10 000 emplois aidés « pour une durée maximale de six mois » ( ?), afin de « favoriser le retour des chômeurs sur le marché du travail ». Parmi eux 500 sont destinés à l’accompagnement des élèves handicapés dans l’enseignement privé.
Afin de résorber l’augmentation du chômage, des contrats précaires sont ainsi proposés pour travailler auprès d’enfants handicapés. Vaste programme. La formation de ces personnes n’est même pas envisagée. La création de vrais métiers dans ce domaine n’est toujours qu’un rêve.
Rappelons-nous l’annonce gouvernementale de juin 2008 ; « Métiers de la dépendance: expérimentation du plan national dans trois régions » (afficher ici )
Le gouvernement concluait par : « Le plan portant sur les métiers de la dépendance prévoit la création de 400 000 emplois supplémentaires d’ici à 2015 dont 200 000 pour compenser les départs à la retraite et 200 000 pour répondre aux nouveaux besoins. L’Etat prévoit de débloquer 10 millions d’euros pour le volet formation, dont 8 millions d’euros pour la première année. ». Où en sommes-nous aujourd’hui ? Pas de plan d’étape ?
Madame Valérie Létard, qui avait annoncé ce plan en 2008 n’étant plus en place, Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat en charge du handicap, pourra peut-être nous dire quelles sont les avancées pour ce plan ? Etant entendu qu’il n’est pas question de comptabiliser les emplois précaires, non pérennisés, d’une « durée de six mois maximum »…
Il est dommage que la volonté et le dévouement des professionnels, comme la patience des citoyens handicapés, ne soient pas récompensées par plus de considération. Quand on connaît les métiers qui sont à créer ou à valoriser, les attentes des personnes handicapées, et de leurs familles, le manque d’intérêt de la gente politique fait « désordre », et même fait « honte ».
« Le sage a honte de ses défauts, mais n’a pas honte de s’en corriger. »(Confucius)
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