30 000 aides à domicile sont employées
par les CCAS/CIAS

Paris, le
8 février 2012

L’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action  sociale (UNCCAS) a présenté aujourd’hui, à Montpellier, une enquête sur les services d’aide à domicile gérés par le service public de proximité. Patrick  Kanner, président de l’UNCCAS, a rappelé à cette occasion les enjeux économiques  et sociaux liés au maintien de ces emplois de proximité non délocalisables, dans  un secteur en crise depuis 2009.


Les 8 principaux résultats de l’enquête UNCCAS

Cette enquête révèle les principales activités et modalités  d’intervention des services gérés par les CCAS/CIAS, leurs volumes d’activités,  leurs difficultés financières, leurs effectifs.

  • La moitié des services effectuent plus de 27  000 heures d’intervention à domicile par an (et un quart plus de 40 000  heures).

  • Les services gérés par les CCAS/CIAS adhérents  à l’UNCCAS ont effectué 30,4 millions d’heures à domicile en 2010 auprès  d’environ 204 000 bénéficiaires.

  • Plus de la moitié des services ont connu un  déficit entre 2008 et 2010.

  • Plus de la moitié des heures à domicile sont  réalisées au titre de l’APA, et un quart au titre des caisses de  retraite.

  • Les services gérés par les CCAS/CIAS  employaient en 2010 près de 30 000 aides à domicile et plus de la moitié  des services emploie au moins 26 aides à domicile.

  • Les services effectuent en moyenne trois  heures d’intervention hebdomadaire par bénéficiaire.

  • 40% des aides à domiciles sont diplômées  (DEAVS ou TPAVF*).

  • Plus de la moitié des gestionnaires déplore une  pénurie d’agents sociaux territoriaux entraînant des difficultés de  recrutement.

Les 8  recommandations de l’UNCCAS

Les CCAS/CIAS sont à la fois  gestionnaires de services d’aide à domicile et financeurs de la vie associative.
Ils sont doublement impactés par la crise du secteur. A l‘issue de cette  journée, l’UNCCAS a formulé des recommandations qui seront soumises à son  prochain conseil d’administration en mars.

  • Prendre la pleine mesure des difficultés  financières des gestionnaires de services, sous peine de priver de réponse  des publics fragiles ayant besoin d’une aide à domicile.

  • Reprendre la nécessaire réforme de la prise  en charge de la perte d’autonomie.

  • Prendre conscience de l’impact de la  suppression en 2011 d’une partie du dispositif d’exonération de charges  patronales de sécurité sociale, obligeant les collectivité locales à  supporter un coût désormais nettement supérieur.

  • Alerter sur la multiplication des  désengagements des caisses de retraites complémentaires et le risque de  diminution, à terme, du nombre d’heures d’aide &agrav
    e; domicile actuellement financées  par la CNAV.

  • Quel que soit le projet de réforme du modèle  tarifaire des services à domicile qui sera retenu, prendre en compte  l’ensemble des coûts réels de service (frais de personnels, de formation, de  structure…).

  • Que l’Etat clarifie sa position sur  l’avenir du système actuel de tarification.

  • Que le maintien de la qualité des  prestations reste un objectif prioritaire. Cette qualité passe tout  particulièrement par la formation des personnels.

  • Que l’Etat se positionne très rapidement sur  les difficultés règlementaires qui freinent les initiatives de regroupement  de services.

* Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de  Vie Sociale ou Titre Professionnel d’Assistant(e) de Vie aux Familles

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Contact presse
Hélène-Sophie Mesnage, 03 20 28 07 55,
hsmesnage@unccas.org