30.000 euros pour un fauteuil roulant : non au business autour du handicap !

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Odile Maurin est atteinte de handicap et sa maladie lui impose l’usage d’un fauteuil roulant électrique. Le dernier qu’elle a acheté a coûté 30.000 euros, mais elle ne cesse de le renvoyer au fournisseur pour cause de dysfonctionnements importants qui aggravent ses douleurs au quotidien. Résolue à faire connaître son cas, qu’elle estime symptomatique de l’environnement lucratif qui règne autour du handicap, elle témoigne.

Édité par Daphnée Leportois
 

Le prix de base de mon fauteuil est aux alentours de 15.000 euros. Ensuite, c’est comme pour les voitures, tout est en option. Le prix dépend du constructeur, mais la plupart ont développé la pratique de la vente d’options à prix d’or. Le "lift", qui surélève l’assise du fauteuil et me permet par exemple de voir l’écran et d’appuyer sur le clavier d’un distributeur de billets, fait partie de ces options payantes, alors que c’est une fonction essentielle. J’ai dû ainsi me priver de têtière électrique, qui aurait permis d’atténuer mes douleurs cervicales, car l’option coûtait 2.000 euros !

Toutes ces options ont doublé le prix initial du fauteuil. Si la Sécurité sociale et la PCH (prestation de compensation du handicap) prennent en charge une partie du prix, j’ai dû au final débourser de ma poche entre 1.500 et 2.000 euros. Je n’ai certes pas avancé le restant des frais, mais les démarches sont pénibles : pour que la Sécurité sociale prenne en charge 5.000 euros sur un fauteuil électrique, il faut obtenir un rendez-vous chez un médecin spécialisé, rendez-vous que je n’ai obtenu qu’au bout de six mois. En attendant, je devais me débrouiller avec mon ancien fauteuil, qui n’était plus adapté et dont le moteur était en fin de vie.

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