Craindre l’exil des personnes handicapées en Belgique ?

Auteur(s) : Handicap.fr

Résumé : Des milliers de Français handicapés contraints à l’exil en Belgique… Cette alternative semble promise à un radieux avenir après la visite MA Carlotti en Wallonie. Mais, côté associations, la vigilance reste de mise.

L’herbe est-elle toujours aussi verte dans le pré d’à côté ? Le 4 mars 2013, Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées, s’en est allée en Wallonie pour faire le point sur la mise en œuvre de l’accord-cadre signé en 2011 relatif à l’accueil de nos concitoyens handicapés en Belgique. On sait en effet que, faute de places en France, notre voisine est devenue un pays dortoir pour de nombreux français frappés par des handicaps lourds. Une alternative unique pour les familles, faute de mieux sur notre territoire ! Même si ce texte établit, entre autres, une coopération visant un meilleur accompagnement des patients, les associations appellent à la vigilance. C’est notamment le cas d’un collectif d’associations belges et françaises, piloté par le CFHE (Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes) qui accompagnait la ministre. Dans un courrier adressé aux autorités des deux pays concernés, il souhaite rappeler quelques points fondamentaux.

Une garantie de qualité ?

En premier lieu, ce collectif souligne qu’il convient de prendre en compte, de respecter et d’appliquer les critères de qualité des services sociaux revendiqués dans toutes les discussions, notamment en Europe : continuité, universalité, accessibilité, étroite participation des personnes directement concernées à la mise en place et à l’évaluation, transparence… Mais également de garantir précisément la continuité des mesures d’accompagnement en respectant le projet de vie des personnes ; le second pilier de l’Union européenne, la liberté de circulation des citoyens sur la totalité du territoire de l’Union, doit aussi s’appliquer aux personnes handicapées. La protection juridique des personnes majeures dites « protégées » doit respecter l’article 12 de la Convention ONU. C’est toute la question de la « portabilité » des droits qui est en jeu, en rapport avec les financements directs des séjours et les régimes d’allocations versées aux personnes elles-mêmes (sans omettre le « reste-à-vivre »…).

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