Investir dans des « kots troisième âge »
Charlotte Mikolajczak
Source : Lalibre.be
Il est possible d’investir dans une chambre pour senior comme on investit dans un kot d’étudiant. Le concept est encore très haut de gamme.
L’investissement dans un kot d’étudiant est entré dans les mœurs dès le début des années 70, quand Louvain-la-Neuve a commencé à s’ériger. Nombre de parents et, surtout, de grands-parents, ont opté pour ce type de placement, aussi bien immobilier que familial. Ses atouts ? Donner priorité aux propriétaires en matière d’occupation; être à la portée d’un assez grand nombre en termes de montant à débourser; être relativement sécurisé puisque la gestion est effectuée par un opérateur extérieur (Eckelmans notamment), celui-ci allant parfois jusqu’à garantir le rendement.
A la même époque, d’autres parents et grands-parents investissaient dans des studios et appartements inscrits dans des Résidences services (RS – voir définition ci-contre). Un placement très similaire (occupation personnelle, montant raisonnable, gestion professionnelle, rendement garanti), mais qui a eu moins d’ampleur, restant circonscrit aux communes vertes et aisées de la capitale (Uccle, les deux Woluwe). Mais il revient à la mode, dopé tant par l’enthousiasme inné des Belges pour la brique que par le vieillissement de la population. Explications de cette dynamique.
1.Un marché diversement réparti
C’est à Bruxelles que le concept de RS vendues à la découpe à des particuliers a le plus essaimé. Plus de la moitié des 20 RS de la capitale (chiffres 2012) sont des copropriétés, gérées par des prestataires de services professionnels, des syndics et/ou des ASBL : 6 le sont par le groupe Armonea, 3 par Seniorenflats/Senior Invest, etc. Cette préséance de la capitale est historique, et s’explique notamment par le fait que l’appartement y est un mode d’habitat plus pratiqué qu’ailleurs.La Flandre a enclenché le mouvement il y a une dizaine d’années et est déjà en vitesse de croisière; il y existe clairement un marché. En Wallonie, le phénomène est très, très marginal. « Mais nous y avons des projets, comme nous en avons en Flandre et à Bruxelles », indique Jason Jacobs, de la société Realis, qui vend, pour le compte de Senior Assist, une telle RS à Woluwe-Saint-Lambert.
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