«Elle était la seule à maîtriser le braille, on l’a remerciée»…
Auteur : Véronique SOULE, Journaliste à Libération
Karine (1) est auxiliaire de vie scolaire. Elle a notamment accompagné un élève autiste, puis une malvoyante. Elle adore ce qu’elle fait et pourtant, on vient de la congédier. Motif: AVS, ce n’est pas un métier. Elle a atteint les six ans maximum de CDD dans la fonction publique. Alors, direction Pôle emploi.
Karine, qui aurait voulu continuer, est découragée. C’est son amie Anne-Sophie, enseignante en primaire en Ille-et-Vilaine qui, « de colère et d’indignation », a pris la plume. Elle a envoyé une lettre ouverte à François Hollande ainsi qu’au ministre de l’Education Vincent Peillon, « à l’heure où l’on ne cesse d’entendre que la réforme (de l’école, ndlr) est pour « le bien des enfants ».
Elle a aussi contacté la députée socialiste Pénélope Komitès, qui préside un groupe de travail « Pour la professionnalisation des accompagnants auprès des personnes en situation de handicap ». Et elle a eu une réponse: le rapport du groupe de travail va être finalisé sous peu.
Voici des extraits de sa lettre qu’elle a signée « Anne-Sophie, maîtresse écoeurée »:
« Quand, vous, Monsieur le Ministre, dépensez énergie et sommes folles pour essayer de nous faire gober que votre fameuse réforme des rythmes est pour le bien des enfants, des « précaires » performants, motivés, compétents, au service des enfants, se font jeter comme de minables Kleenex.
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