Communiqué des salariés de AL’AUDOM
Le Mans, le 13 juin 2013
Nous sommes salariées d’une petite entreprise individuelle, prestataire de service à domicile créée en 2009, mise en liquidation judiciaire le 4 juin dernier avec maintien de l’activité pendant trois mois.
L’entreprise comprend 18 salariées et les prestations auprès de notre clientèle (une quarantaine de personnes) concernent en priorité l’aide au maintien à domicile (aide à la toilette, aide au repas) auprès de bénéficiaires de l’APA et de la PCH. Nous avons également des prestations d’entretien du logement et quelques gardes d’enfant.
La dirigeante, Madame Bidon, est allée au Tribunal de commerce en avril 2013 pour avoir de l’aide, en pensant « geler » les factures URSSAF, etc. qui se présentaient et ainsi différer leur paiement tout en maintenant l’activité. En effet, la perte d’un gros contrat le 31 décembre 2012, précédée d’arrêts à répétition des intervenantes formées spécialement à cette prestation, a généré d’importantes charges (paiement d’heures supplémentaires, paiement des congés non pris…). L’arrêt du contrat avait été exigé par la DIRECCTE qui estimait que les actes effectués à domicile par les auxiliaires de vie dépassaient le cahier des charges de la profession.
Nous avons en effet la clientèle et de nouvelles demandes se présentent chaque semaine.
Nous ne comprenons pas pourquoi, la dirigeante n’a pas bénéficié de conseils de gestion, d’une période d’observation, d’un plan de redressement afin de sauvegarder les emplois et de ne pas « abandonner » la clientèle, des personnes en perte d’autonomie, et des personnes diagnostiquées « Alzheimer ».
Au lieu de cela, le 4 juin, l’entreprise a été mise en liquidation avec poursuite de l’activité pendant trois mois le temps de retrouver un repreneur, Madame Bidon restant responsable de ses dettes sur ses biens personnels. La ligne téléphonique est coupée, alors qu’elle est notre outil de travail pour assurer la continuité des prestations. Le mandataire judiciaire tarde à effectuer le paiement des factures alors que les clients paient leur facture et que cet argent est bloqué sur les comptes bancaires. Nous, salariées, n’avons pas nos salaires de mai. Nous apprenons hier que le dépôt des offres d’éventuels repreneurs doit avoir lieu avant le 8 juillet 2013 et que deux salariées nouvellement embauchées pour assurer des prestations auprès de personnes dépendantes vont voir l’arrêt de leur CDI à la fin de leur période d’essai. Sans ces deux personnes, Al’audom ne peut assurer la continuité de plusieurs prestations pendant l’été.
Cette décision va à l’encontre de la sauvegarde des emplois et du maintien à domicile des personnes dépendantes, deux sujets qui posent problème aujourd’hui.
Comment sauver l’entreprise, sauver le travail des salariées, et continuer à assurer à notre clientèle des prestations de qualité sans qu’un repreneur de renommée nationale spécialisée dans l’entretien du logement ne reprenne les contrats qui l’intéressent ?
Est-il raisonnable de faire reprendre mon activité par l’acquéreur potentiel O2 ?
L’exigence de Qualité de Madame Bidon l’a conduite a demandé une certification Qualisap. L’audit a eu lieu le 30 mai dernier et l’auditeur était très favorable à cette certification. Le Personnel a suivi largement les formations proposées par le Conseil Général de la Sarthe. Le Personnel est qualifié, formé et toujours accompagné pour les nouvelles prestations.
Nous estimons légitime de nous inquiéter pour la poursuite de prestations de qualité auprès des clients que nous suivons depuis plusieurs mois. Ces personnes ont choisi Al’audom parce que nous sommes une petite entreprise et assurons des prestations de qualité par un personnel formé et qualifié et, surtout, que nous répondons à leurs exigences : bénéficier de prestations à horaires fixes par deux mêmes intervenantes qui ont leur confiance, voire trois ou quatre salariées maximum s’il s’agit de prestations 7 jours sur 7.
Sandra EL BARBRI, Représentante des salariées, Aide à domicile | Laura FOURNIER, Assistante de secteur en formation BTS SP3S, Contrat de professionnalisation | Valérie LEROUX, Encadrante, Infirmière de formation | Annick TRIDON, Secrétaire, Secrétaire médicale de formation |
Prestataire de service à domicile
5 square Jean Pierre Wimille
72100 LE MANS
06.18.28.06.28
Commentaires récents