Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}

« Sectes et santé : le chant des sirènes » publié dans Infirmière
Magazine
en mars 2004

Une plongée dans l’irrationnel sectaire appliqué à la santé. Les soignants
constituent aujourd’hui les cibles de choix pour les groupes sectaires les plus
à la page. Du massage à l’emprise et aux pensées magiques, il n’y a qu’un
pas. 

Ce serait tellement merveilleux de trouver des solutions simples aux
problèmes compliqués qui nous assaillent chaque jour de la vie. Le chemin
secret dont nous rêvons tous, celui qui mène au bien-être, à la santé et à
l’amour ; le chemin qui permettrait enfin d’être des êtres entiers. Une voie
qui est de plus en plus souvent proposée par une multitude de livres présentés
en librairie, mais aussi par des organismes dangereux qui peuvent mener
l’individu à une perte complète de repères et de liens familiaux. Surfant sur
la vague de l’engouement actuel pour le développement personnel et profitant,
en particulier, du malaise des soignants, les groupes sectaires s’attaquent de
plus en plus souvent aux professions médicales, paramédicales, ainsi qu’aux
patients.


Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}

Payer ou recruter

Le témoignage de Françoise Belmant, infirmière, est particulièrement
caractéristique des moyens de recrutement utilisés au sein du milieu soignant.
Travaillant, il y a quelques années dans un service de personnes âgées, elle
traverse une période particulièrement difficile sur le plan sentimental. Au
sein de son service, c’est une aide-soignante qui lui "tend la main". "Je ne
savais pas qu’elle faisait partie d’une secte" raconte-t-elle "Et là, j’ai mis
un pied dans l’engrenage". A Amiens, Françoise est donc présentée à un groupe :
Sukio Mahikari (une association dénoncée comme coercitive sur le site www.antisectes.net). 
Elle commence à suivre des formations à Amiens puis à Paris. "Comme je n’avais
pas beaucoup d’argent, j’étais autorisée à suivre le parcours à condition de
devenir recruteuse de nouveaux membres." Poursuit-elle. Une pratique
manifestement utilisée par de nombreux groupes sectaires. "Je suis restée un an
comme ‘observatrice’, puis un an comme ‘initiée’. Le groupe était très sympa
mais on met l’hameçon, on te culpabilise et tu t’engages encore un peu plus.
Quand je posais des questions, on me disait de ne pas en parler devant tout le
monde et j’obtenais toujours les mêmes réponses : en gros, je n’étais pas assez
évoluée pour comprendre ! Pas assez élevée spirituellement." Françoise a su
néanmoins garder les pieds sur terre : "Je continuais à lire d’autres choses.
Quand je suis devenue ‘initiée’, j’ai trouvé que les réunions n’étaient pas
aussi intéressantes que promis et j’ai fini par quitter le groupe. On m’a
rappelée plusieurs fois, mais comme je n’avais pas beaucoup d’argent, je
n’étais pas tellement intéressante." Se souvient-elle. Par la suite, son frère
qui est homéopathe lui parle de l’Adfi (Association de défense de la famille et
de l’individu) dont elle devient membre actif pendant plusieurs années pour
aider les personnes victimes de sectes. Non dépourvue d’humour, elle raconte
aussi comment, dans un mouvement de curiosité, elle a démonté une prétendue
médaille miraculeuse qui lui avait été remise très cérémonieusement par son
groupe. "Elle était censée rouiller si on faisait des erreurs. En fait, c’était
du plastique !". Françoise Belmant s’en est donc sortie sans dommage. Ce n’est
pas le cas de tout le monde, loin s’en faut. Son ancienne amie aide-soignante a
également quitté Sukio Mahikari mais ne s’en remet toujours pas.

Toutes les sectes s’intéressent à la santé

Les groupes sectaires dont la "spécialité" n’est pas la santé y ont
néanmoins créé des domaines d’application. Ainsi, Roger Gonnet, ancien
fondateur dirigeant d’une antenne de scientologie en France, raconte : "C’est
un système basé sur une sorte d’imitation freudienne qui prétend tout guérir, y
compris le cancer. On considère, en scientologie, que la plupart des maladies sont
d’origine psychosomatiques. Ce sont des ‘chasseurs d’ambulances’. On les
retrouve sur tous les lieux de catastrophes comme Toulouse ou le World Trade
Center. Ils pratiquent aussi des sortes de procédures de guérisons contre
l’asthme et les allergies. Dans un autre domaine, aux Etats-Unis, on fait
maintenant signer aux adeptes un formulaire dans lequel ils déclarent refuser
d’être soignés par toute technique ou médicament psychiatrique. Ce document
permet à la secte d’aller éventuellement les récupérer tout à fait légalement
dans les hôpitaux afin de leur faire suivre une ‘procédure d’introspection’ ;
C’est mortel !" Commente-t-il. Roger Gonnet est resté huit ans dans les hautes
sphères de la scientologie française. C’est, entre autres, l’augmentation énorme
des frais demandés aux membres pour payer les cours qui l’ont amené à se
révolter contre ses condisciples. Son épouse dirigeait également l’antenne de
Lyon. Lorsqu’il a commencé à prendre ses distances avec la secte, ses cadres on
fait pression sur elle pour qu’elle démarre une procédure de divorce. C’est la
goutte d’eau qui a fait déborder le vase : ils ont alors, tous deux, quitté
définitivement l’organisation et fourni tous les documents qu’ils possédaient à
la police, le justice et la presse. Ces huit dernières années, le harcèlement
n’a jamais cessé. "Je crois que je suis l’homme le plus attaqué en justice de
France" termine-t-il. Roger Gonnet est le créateur et le webmaster du site http://www.antisectes.net.

suite et lien