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La Télémédecine

L’histoire de la médecine démontre que, à toute époque, les
médecins ont incorporé dans leurs pratiques les innovations technologiques,
afin d’améliorer l’exercice de leur art au service de la qualité des soins et
de la prise en charge des patients. La diffusion de ces technologies a toujours
conduit à de nouvelles façons d’exercer la médecine.


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La télémédecine, qui n’est que l’application des technologies
de l’information et de la communication (TIC) à l’exercice de la médecine,
apparaît donc aujourd’hui comme l’un des moyens de faire face à de nouveaux
besoins.

Faire face aux défis qui doivent désormais être relevés par
notre système de santé, contribuer à une amélioration d’un accès équitable aux
soins, à leur coordination, à leur qualité en termes d’expertise, au maintien
dans leur lieu de vie et en autonomie de patients âgés ou atteints de
pathologies chroniques.

Sous ce double aspect, le développement de l’utilisation des
TIC dans le domaine de la santé jouera à la fois sur les pratiques médicales et
sur l’organisation du système de soins. C’est la raison pour laquelle le
Conseil national de l’ordre des médecins développe dans ce Livre Blanc son
analyse de ce nouveau mode de pratique et, plus encore, les conditions
nécessaires pour garantir la qualité de la médecine et le respect des droits
des patients, ce qui est le propre de la déontologie médicale qu’il a la charge
de faire respecter.

A cet égard, le Conseil national de l’ordre des médecins
souligne d’emblée que les nouvelles technologies ne sont que des outils
supplémentaires au service de la médecine qui est elle même au service des
malades. Tout en considérant la télémédecine comme l’un des moyens de faire
face aux défis posés à notre système de santé, l’Ordre souligne que sa mise en œuvre
doit être exclusivement guidée par des besoins et une nécessité justifiés. La
pratique de la télémédecine ne saurait venir contribuer à une déshumanisation
de la relation avec le patient. Aucune technologie ne peut venir remplacer la
relation humaine, interpersonnelle et singulière qui doit rester le fondement
même de l’exercice de la médecine.

C’est pourquoi, aux yeux de l’Ordre, la place de la télémédecine dans notre
système de santé doit être définie en étroite concertation avec les médecins et
les autres professionnels de santé, avec le concours des patients et de leurs
représentants. Cette concertation doit s’élargir vers les industriels
spécialisés et les organisations qui les représentent afin de vérifier
l’adéquation et la fiabilité des dispositifs envisagés avec l’état de l’art
technologique.

Le lecteur trouvera dans le texte qui suit les arguments attachés aux aspects
déontologiques qui justifient l’expression publique de l’Ordre des médecins sur
l’ensemble des problématiques liées à l’essor de la télémédecine.


Docteur Michel Legmann, Président du CNOM

Docteur Jacques Lucas, Vice-président du CNOM, chargé des SIS

Voir le rapport : http://www.web.ordre.medecin.fr/rapport/telemedecine2009.pdf