Aujourd’hui la situation des personnes âgées et des agents
qui les soignent devient très alarmante dans notre pays !

Les infrastructures d’accueil sont insuffisantes pour une prise en charge correcte. Les personnes issues du Baby-boom vont progressivement se trouver aux portes des Maisons de Retraite sans pouvoir être accueillies.

Mais en plus, dans les établissements existants, le taux
d’encadrement (ou ratio de personnel) des personnels est largement insuffisant.
Dans le Bas-Rhin ce taux se situe environ entre 0,42% et 0,65% c’est-à-dire que pour 10 résidents seulement 4,2 Emplois Temps Pleins (ETP) à 6,5 ETP
existent dans ces structures
. Des études très sérieuses démontrent que le Seuil Minimum de
Sécurité
du Taux d’Encadrement
est de 0,8 %
 !

Dans les pays
voisins tels que la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne ou la Suisse ce taux
se trouve dans une fourchette de 0,8
% à 1,20 %
 !

Chez nous, les
agents sont en situation de surcharge de travail, accomplissent des horaires et
des rythmes insupportables souvent hors de la légalité au nom de la continuité
du service, ne sont pas payés pour leurs heures supplémentaires ou n’arrivent
pas à les rattraper.
A charge de travail égale, voire quelquefois
supérieure à l’hôpital, les maisons de retraites bénéficient d’environ 10 fois moins de moyens voire davantage !
Par ailleurs, pour compenser le manque de personnel qualifié, il se pratique le
glissement des
tâches
à savoir par exemple des Agents de Service qui font le
travail des Aide-Soignantes et des Aide-Soignantes qui font le travail des
Infirmières, ce qui est parfaitement illégal.

 

 

L’UNSA
demande :

  1. Que le seuil minimum de sécurité du taux d’encadrement soit
    respecté
    à savoir 0,8 % alors que des promesses
    gouvernementales antérieures parlent d’un taux d’encadrement de 1 % à atteindre ce qui
    serait un progrès réel !
  2. Que la légalité puisse être respectée dans les horaires et les
    rythmes de travail
    et que les moyens soient donnés pour
    payer les heures supplémentaires.
  3. Que les plans de formation individuels pour
    chaque agent puissent être établis et respectés tout en maintenant une
    continuité du service correcte et décente ainsi qu’une bonne qualité de
    prise en charge.
  4. Que cessent les glissements
    des tâches
    .
  5. Que les
    personnes âgées puissent bénéficier d’une vie décente et par extension que
    les personnels puissent avoir des conditions de travail acceptables
    .
  6. Que les fonds collectés par les pouvoirs publics
    aillent
    réellement
    vers le fonctionnement des
    établissements qui sont avant tout des structures de service.
  7. Que ce problème qui est
    aujourd’hui un
    grave problème humain ne
    devienne demain un
    problème humanitaire
    catastrophique
    .