«Pour nous, c’est tolérance zéro»

Chaque année, plus de 150 000 personnes
âgées du Québec sont victimes d’abus et de violence de toutes sortes.
Et si rien n’est fait pour freiner cette tendance, ce chiffre pourrait
doubler au cours des 25 prochaines années, estiment certains experts.

La situation est d’autant plus alarmante que 80 % des aînés
victimes d’abus choisiraient de se taire plutôt que de dénoncer les
gens qui les maltraitent ou qui abusent de leur confiance.

«L’abus envers les aînés peut prendre plusieurs formes, a
expliqué Louise Daigneault, de la Fédération de l’âge d’or du Québec
(FADOQ), lors d’un midi conférence soulignant la Journée internationale
de sensibilisation pour contrer les abus envers les personnes aînées,
qui se tient aujourd’hui. Il peut s’agir de violence physique, de
violence psycholo gique, d’abus sexuel, de négligence ou d’exploitation
financière.»

Et souvent, trop souvent même, les gens qui
abusent des personnes âgées sont des proches, des personnes en qui la
victime avait confiance.

 

«Allez vous dénoncer votre enfant, lance la dame? C’est difficile, c’est peut-être la seule personne qui vient vous voir.»

 

Dans plusieurs cas, la honte, la peur du jugement des autres et la dépendance cloîtrent les victimes d’abus dans le silence.
 
  Marc Gendron
Le Journal de Montréal