L’OPECST approuve les apports de la science et de la
technologie à la compensation du handicap

L’Office parlementaire d’évaluation des
choix scientifiques et technologiques vient d’approuver le rapport de Mme
Bérengère Poletti, Députée des Ardennes sur les apports de la science et de
la technologie à la compensation du handicap. La Rapporteure examine dans ce
document les avancées les plus spectaculaires en matière d’aides techniques
au handicap : elle souligne les progrès extraordinaires accomplis par la
science ces dernières années.

Les implants cochléaires permettent de
faire disparaître les conséquences de la surdité profonde, sous réserve d’un
dépistage plus précoce et mieux organisé ; la rétine artificielle permettra,
dans quelques années, d’arriver à un résultat équivalent pour les aveugles ;
les prothèses mises au point par l’armée américaine, commandées directement
par le cerveau donnent des résultats stupéfiants ; l’apport de la technique
touche aujourd’hui des domaines traditionnellement délaissés tels que le
handicap mental.

Mais il ne faut pas négliger les outils
communs, tels que le téléphone portable ou l’ordinateur, qui permettent de
rompre l’isolement et de redonner plus d’autonomie aux personnes
handicapées. La stimulation électrique profonde permet également de nourrir
des espoirs pour les personnes paralysées et  apporte d’ores et déjà des
solutions efficaces pour des maladies telles que la maladie de Parkinson.

La recherche française souffre dans ce
domaine de ses dysfonctionnements habituels : difficultés à passer au stade
de la recherche appliquée, morcellement, manque de visibilité et inaptitude
à fédérer des recherches transversales ne correspondant pas aux clivages
académiques ; mais des progrès significatifs sont en cours. Aux yeux de Mme
Poletti, le problème le plus urgent est aujourd’hui l’accès des personnes
handicapées à l’aide la mieux adaptée à leur situation. Or, le marché des
aides techniques au handicap est peu transparent, les prix pratiqués en
France sont excessifs comparativement à l’étranger, d’où la proposition de
l’OPECST de saisir le Conseil de la concurrence. Enfin, nos structures
sociales sont trop complexes et les frais restant à la charge du patient
trop élevés. Si la loi du 11 février 2005 a amélioré la situation, la tâche
à accomplir demeure considérable. Elle implique de profonds changements
culturels afin de porter un autre regard sur le handicap.

Contact: Daniel CONSTANS,
OPECST –

Tél. 01 40 63 88 19 – fax. 01 40 63 88 08 –


dconstans@assemblee-nationale.fr