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Le suicide d’un handicapé fait débat
La
rédaction, avec Gaëlle Joly et Aurélia Manoli –
RMC.fr, le 14/08/2008
Le suicide
de Rémy, jeune handicapé auquel Nicolas Sarkozy avait refusé l’aide à mourir,
relance le débat sur la délicate question de l’euthanasie. Témoignage de sa
mère et analyse d’un professeur d’éthique.
Ce jeudi aura lieu l’enterrement de Rémy, un jeune
handicapé qui s’est suicidé dimanche à Valmondois dans le Val d’Oise.
Lourdement handicapé, Rémy Salvat, 23 ans, avait écrit à Nicolas Sarkozy pour
lui demander qu’on l’aide à mourir. Le chef de l’Etat avait refusé. Le jeune
homme souffrait d’une maladie mitocondriale depuis l’âge de 6 ans, qui lui
rongeait le système nerveux. Depuis quelques mois, il ne pouvait plus marcher.
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Légaliser
l’euthanasie : un problème symbolique
Pierre Le
Coz est vice-président du Comité national d’éthique et professeur de
philosophie et d’éthique à l’université de Marseille. Une fois encore, c’est
une personne lourdement handicapée et malade qui demande qu’on lui permette de
mourir dignement. Aux personnes qui demandent une modification de la loi, il
répond « que c’est une question immense, qu’il faut voir les effets
pervers que pourrait entraîner une légalisation de l’euthanasie, en particulier
auprès des personnes vulnérables, les personnes âgées. Si vous commencez par
accepter que des personnes sévèrement handicapées aient le droit à
l’euthanasie, vous allez aussi susciter une vive émotion du côté des
associations de personnes handicapées. Celles-ci considéreront que
symboliquement le droit a consacré l’idée que certaines vies méritent la mort,
à la demande de l’intéressé. C’est ça le problème, c’est un problème
symbolique. »
source : www.rmc.fr
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