La
détresse ordinaire et cruelle des proches des malades d’Alzheimer

Jean-Claude
Caudéran fait partie des milliers de Varois qui affrontent Alzheimer au
quotidien. Depuis huit ans, il reste jour et nuit auprès de son épouse malade,
Aline. De chez lui à Plan d’Aups, il a créé une association pour venir en aide
aux familles.

«Ce qui me fait
tenir, c’est son sourire le matin au réveil. Là, même si c’est de plus en plus
court, nous arrivons encore un peu à échanger. »
Depuis ce jour de 2000 où
son épouse Aline, alors âgée de 58 ans, a été diagnostiquée « Alzheimer »,
Jean-Claude Caudéran vit, à Plan-d’Aups, au rythme de la maladie. Chaque jour,
elle emprisonne un peu plus celle qui partage son quotidien depuis plus de
quarante ans. Inéluctable et sans répit, Alzheimer grignote tout sur son
passage.

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alsovisited_init(14610« Désormais, Aline est entrée dans la
dernière phase. Elle n’est plus en état de communiquer. »
Elle
a plus que jamais besoin d’aide pour le moindre geste de la vie quotidienne.
Repas, hygiène, lever, coucher : 24 heures sur 24, il faut être auprès d’elle.
Et la rassurer. « Le seul moment où je ne m’occupe pas d’elle, c’est lorsque
nous dormons tous les deux. »

À bout de forces

Comme des milliers d’autres Varois qui
partagent la vie d’un malade atteint d’Alzheimer, Jean-Claude Caudéran se
retrouve souvent à bout de forces. C’est le sort cruel et ordinaire des «
aidants familiaux », ainsi qu’on les nomme désormais. Des conjoints et des
enfants de malades assommés par la lourdeur de leur tâche et la douleur de voir
leurs proches s’enfoncer inexorablement. Mais aussi animés envers et contre
tout par la volonté de garder auprès d’eux, jusqu’au bout, les personnes
aimées.

« Le moindre changement les déstabilise, les
angoisse énormément. À leur domicile, elles se sentent moins désorientées. »

Malgré les soins infirmiers, les aides ménagères, de nombreux aidants se
retrouvent dans des situations d’isolement. « C’est d’autant plus vrai en
milieu rural, où rien n’existe pour soulager les familles. Et leur permettre de
souffler un peu. »

Un service médico-social pour quatorze
Varois en projet

« Au début de la maladie, même si on s’est
informé, on n’imagine pas vraiment ce que sera la suite,

reprend Jean-Claude Caudéran. Car les premiers temps, on peut encore
communiquer, faire des choses ensemble.
»

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