Compte-rendu des premières rencontres de l’ANESM

1er Octobre
2008

Recommandation-cadre de bonnes pratiques
professionnelles 

La bientraitance, définition et repères pour la mise en œuvre  

A l’occasion
de l’édition 
de la recommandation de bonnes pratiques « La
bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre », 
Didier
Charlanne, directeur de l’ANESM, a ouvert, le 1er octobre,  les
premières Rencontres de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des
établissements sociaux et médico-sociaux destinées à permettre aux directeurs,
cadres et  professionnels de terrain, de débattre sur ce thème.


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Oriane Delivré, chef de projet junior, a présenté les travaux d’appui qui ont
contribué à l’élaboration de la recommandation. Parmi lesquels, une revue de
littérature, sur des ouvrages, articles et rapports francophones et
anglophones, à la fois sur le thème de la bientraitance, mais également sur
d’autres notions proches, tels que le « care », la sollicitude ou bien
encore la maltraitance.

Les textes
juridiques français et internationaux pertinents sur ce thème ont également été
étudiés. Des entretiens auprès d’experts (sociologue, pédopsychiatre,
consultant…) ont par ailleurs apporté un éclairage sur le terme «  bientraitance » 
et les controverses qui peuvent le concerner. Enfin, une audition a été
réalisée auprès d’une quarantaine d’usagers dans 10 établissements des quatre
champs du secteur social et médico-social, en établissement et à domicile. Ces
entretiens avaient pour objectif de comprendre comment les usagers se
représentent leur relation avec les professionnels, et quelle est leur
perception des bénéfices que leur apportent les accompagnements qui leur sont
proposés.

Alice Casagrande, chef de projet, a rappelé la définition et les principes
fondamentaux de la bientraitance. Loin d’être seulement le contraire de la
maltraitance, la bientraitance est une culture partagée fondée sur le respect,
l’écoute, et l’ouverture. Elle a ensuite repris les cinq fondamentaux procédant
de cette définition :

–        
une culture du respect de la personne et de son histoire, de sa dignité, et de
sa singularité
 ;

–        
au-delà d’une série d’actes, une manière d’être des professionnels ;

–        
une valorisation de l’expression des usagers ;

–        
un aller-retour permanent entre penser et agir ;

–        
une démarche continue d’adaptation à une situation donnée.

Il s’agit
d’une recommandation-cadre car elle touche à tous les aspects de la vie des
établissements et services. Sa vocation n’est pas d’entrer dans le détail des
pratiques  mais de donner un cadre et du sens aux travaux ultérieurs de
l’agence en encourageant ainsi  les professionnels à questionner leurs
pratiques. Chaque établissement ou  service doit pouvoir se l’approprier
en fonction de ses priorités et de sa situation.

Quatre
intervenants ont présenté des éléments de la recommandation au regard de leurs
pratiques actuelles :

Jean-Eudes Dallou, directeur général de l’association Pagode à Nevers (secteur de
l’inclusion sociale : CHRS, …), a évoqué  l’usager co-auteur de son
parcours (repère 1 de la recommandation). Il a notamment montré que dans les
établissements qu’il dirige, l’accueil se fait de manière singularisée. Un
nouvel arrivant reçoit, quelle que soit l’heure, un accueil en dehors du regard
des autres résidants, par une équipe formée pour rentrer en contact avec des
personnes très alcoolisées par exemple. L’objectif est de permettre ensuite à
toute personne accompagnée de rencontrer plusieurs professionnels à différents
moments et de créer ainsi des relations de confiance pérennes.

Jean-Pierre Boens, directeur d’un foyer
de vie de l’Association des paralysés de France, Les Salines à
Saint-Pol-sur-Mer,
a insisté  sur la qualité du lien entre
professionnels et usagers (repère 2 de la recommandation). Le premier objectif
de son établissement est d’aider les personnes accueillies dans les actes de la
vie quotidiennes. Le travail auprès du corps des personnes handicapées doit
s’insérer dans une relation de confiance pour que ces dernières le vivent sans
souffrance ni sentiment d’intrusion. Par ailleurs, l’intervenant a également
souligné que la vie affective des personnes accueillies est une dimension de
l’accompagnement très riche mais qui pose souvent question aux professionnels.
Pour construire une juste distance, décrite dans la recommandation, il fait
appel à des regards extérieurs pour aider les professionnels de terrain et les
usagers à  prendre la parole sur un sujet sensible, comme, par exemple, la
sexualité.

Laure Martignole, psychologue et formatrice à l’UNA
Val-de-Marne (aide, soins et  services au domicile)
a présenté
le repère 3 de la recommandation: l’enrichissement des structures et des
accompagnements par toutes les contributions internes et externes pertinentes.
Pour limiter l’impact de l’isolement des professionnels qui interviennent à
domicile, l’UNA Val-de-Marne organise des formations sur la prévention de la
maltraitance qui permettent aux professionnels d’échanger sur leur métier et
leurs pratiques et de prendre ensemble du recul sur les difficultés qu’elles
rencontrent.

Marie-Agnès Manciaux, médecin et chef de service des unités de
soins de longue durée au Centre hospitalier
universitaire de Nancy,
a évoqué le soutien aux professionnels dans
leur démarche de bientraitance (repère 4 de la recommandation). En
illustration,
un outil de promotion de la
bientraitance : « la trousse  Mobiqual », support de
formation et de réflexion destiné aux professionnels exerçant en Ehpad
(établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Elle a insisté
sur le nécessaire engagement des directeurs de structures dans la démarche. Et
souligné l’importance de valoriser, au sein des équipes, la fierté et le plaisir
professionnels qui sont des piliers de la bientraitance
.

Les débats
ont permis enfin d’évoquer  la question du regard que portera l’évaluateur
externe sur l’appropriation de cette recommandation.

Contact : Dominique Lallemand – 01 48 13 91 03

dominique.lallemand@sante.gouv.fr
/
www.anesm.sante.gouv.fr