Un peu de provocation…
Il y a quelques années, j’ai été sollicité pour donner mon avis sur un
mémoire qui comparait les longs séjours et … les camps de concentration (lieu
de mort massive …).
Il y avait là une thèse potentiellement révisionniste : allez voir le long
séjour du coin et vous aurez une idée d’Auschwitz ou de Buchenwald.
J’ai donc quitté la galère en pleine mer.
Pourtant, il existe des analogies complexes entre la prison et la maison de
retraite. Ce sujet mériterait d’être traité par des esprits libres du
bien-pensant (politiquement correct) du moment.
Par exemple :
– se trouver en collectivité,
– y être entré et y demeurer par contrainte,
– être limité à un espace déterminé, ce qui est particulièrement vrai pour
les Unités Alzheimer. Il existe encore des chambres minuscules.
– ne pas pouvoir sortir sans l’autorisation d’une autorité ou d’un tiers,
– vivre dans des conditions moins enviables que celles du domicile,
– ne pas avoir, ou très peu, son mot à dire sur la marche de
l’établissement,
– subir la promiscuité (il existe encore des chambres collectives),
voire le rapport des forces des autres résidents (codétenus),
– vivre dans l’ennui par manque d’activité,
débourser un sou de plus pour une situation que chaque individu ne parvient pas
à envisager pour lui-même : la délinquance (parfois l’innocence) ou la
vieillesse dépendante et malade.
J’attends vos réactions.
Bien à
vous,
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Docteur Bernard Pradines
Service de Soins de
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