Texte de la Coordination nationale

à la conférence de presse du
13/01/2009

Fondée en 2004

Adhérente, dès l’origine, de la Convergence et du
Collectif anti-franchise.

Une santé moins solidaire et moins
accessible !!!

Malgré encore une bonne
reconnaissance auprès des françaises et des français, il faut malheureusement
reconnaître que :


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Notre système de santé se détériore :

1-       
il place de plus en plus les aspects financiers avant
les aspects sanitaires et humanistes

2-       
il détruit de plus en plus  l’équilibre et l’égalitarisme de
l’aménagement du territoire
, en
regroupant autoritairement les sites et les services, et en donnant une place
accrue au privé : vraie fracture territoriale !

3-       
il accentue la fracture sociale et sanitaire
chute des consultations : de 20% lors des fusions, de 40% et plus
pour les soins coûteux (Secours Populaire), de 37% pour les 4 régions testées
par la CFDT
Retraités…
faible couverture mutualiste des plus pauvres
nomadisme ou abandon par des patients qui cherchent moins chers ou
plus accessible : pour la
CFDT retraités 64% des sondés ont été confrontés aux
dépassements !
– gros problème partout des transferts qui se multiplient :
coûteux, peu sûrs, stupides écologiquement…

è la réduction de l’offre réduit terriblement la
réduction non pas de la demande, mais de l’accès aux soins pour les plus
démunis parmi nous, qui cumulent souvent difficultés sociales et
territoriales !!!

4-       
il manque de plus en plus de moyens
moins de sites et de services accessibles : les 2/3 des
maternités ! 8 départements ne disposent plus que d’une seule
maternité !
moins de lits disponibles : ¼ en moins dans le public ! 1/5
de moins dans le public depuis 1991
moins de personnels par rapport à des patients de plus en plus
nombreux 
(multiplication par 2 des entrants aux urgences : de 7 à
15 millions – hausse de 260 000 hospitalisations de 2004 à 2006 pour le
seul hôpital public…), sans compter le plan prévisible de 20 000
suppressions de postes pour rétablir le fameux équilibre, alors qu’il manque
déjà des postes (12% ne seraient actuellement pas fournis !)

 

Si on s’arrête sur les restructurations en cours, on
peut noter

1-       
qu’elles n’ont
jamais été stoppées
, qu’on n’a jamais
évalué les dégâts qu’elles occasionnent et surtout qu’elles s’accélèrent
: Ile de France, Valréas, Ivry, Gap-Sisteron, Champagnole, Moissac, Juvisy, St
Vincent de Paul, Hôtel Dieu…

2-       
qu’elles révèlent
la duplicité gouvernementale et présidentielle : « on
vous aime » dit Mr. Sarkozy, on prend en compte « patients et
territoires » dit Mme Bachelot, mais en réalité on agit avant même que la
loi ne soit discutée !!! On en est déjà à lancer le recrutement des
responsables d’ARS !!! en début janvier 2009, la loi n’étant ni discutée
ni votée et la notion d’ARS non encore acceptée !!!

 

Il faut donc réagir fortement contre ce déni de
démocratie et contre cette évolution capitaliste et centraliste accélérée de
notre santé :

         
Nos 3 collectifs
le font depuis des années, avec une accentuation depuis octobre 2008 : plus de 200 localités touchées !!!
Un chiffre énorme qui révèle la crise sur tout notre territoire.

         
Ils proposent
d’appuyer fortement la journée
inter-professionnelle du 29 janvier en développant partout où c’est possible,
avec une des plus larges intersyndicales jamais atteintes

         
Ils appellent à la préparer et à la lancer dès le
24 janvier
en agissant auprès
d’hôpitaux menacés 
:

         
à Paris (St Vincent de Paul)

         
en Savoie et dans l’Ain (Aix les Bains)

         
en Gironde (Bordeaux)

         
dans le Jura (Champagnole)

         
dans le Gard (Nîmes, Alès)

         
en région parisienne (Juvisy)

         
en Vendée (Sables d’Olonne)…

         
en préparation : Orléans, Lille…

         
et sans doute au Havre, à Marseille, en Ardèche, à
Gap-Sisteron, dans les Pyrénées (Lourdes)…

 

Paris 13/01/2009

 


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Cette conférence de presse se tient à l’initiative de trois
collectifs : la convergence des collectifs de défense et de développement
des services publics, la coordination nationale des comités de défense des
hôpitaux et maternités de proximité et le collectif national contre les
franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour  une sécurité sociale solidaire.  Je prendrais la parole au nom de ce dernier.
Puis la donnerai à Bernard Defaix pour convergence et Michel Antony pour la
coordination. Les représentants des organisations syndicales présents et nous
-même répondront ensuite à vos questions.

Depuis sa création, notre collectif (constitué de plus de 70
organisations associatives, syndicales et politiques) a dénoncé les obstacles
de plus en nombreux  dans  l’accès aux soins  dans notre pays ;  à commencer par l’instauration des franchises,
 qui s’ajoutaient au un euro de la
réforme Douste Blazi, au forfait hospitalier passé en 3 ans de 13 à 16 euros
par jour, aux vagues successives de déremboursement de médicaments, à la
généralisation des dépassements d’honoraires qui, avec tact et mesure, ont
atteint les 2 milliards d’euros par an, en 2005.

Parallèlement le tissu hospitalier de notre pays était mis à
mal, suppression de lits, fermetures de services, hôpitaux vidés peu à peu de
leurs activités avec pour conséquences l’accroissement des inégalités
territoriales et sociales, la création de véritables déserts sanitaires qui
cumulent disparition de l’hôpital de proximité et raréfaction de la médecine
libérale.

Toutes choses qui font qu’aujourd’hui, 39% des français ont
déjà retardé ou renoncé à un soin en raison de son coût et 17%  en raison de l’éloignement géographique. (enquête
secours populaire 2008) 

Un hôpital soumis à des réformes successives (5 dont la
dernière en 2004) – qui peut parler d’immobilisme ?-  à des contraintes budgétaires que l’ensemble
des médecins présidents des comités consultatifs de l’Assistance
Publique-Hôpitaux de Paris viennent de qualifier  « d’étranglement financier pur et
simple » et qui conduit à une situation de faillite pour 70%  d’entre eux. Si le président Sarkozy brandit
les 23 milliards d’euros supplémentaires alloués au budget des hôpitaux et des
cliniques, il faut rappeler que l’hôpital public fait partie des bons élèves
respectueux des objectifs fixés , et que d’autre part,  ces augmentations de budget correspondent à
l’accroissement des besoins et à la hausse du coût des technologies. Par
ailleurs, la part des dépenses hospitalières dans les dépenses d’assurance
maladie ne cesse de diminuer depuis 20ans (de 42 à 34%).

Un hôpital à qui s’applique désormais une logique
d’entreprise avec la rentabilisation des activités et la T2A, une gestion à flux tendu,
devant faire plus et mieux à moyens constants, ne pouvant plus faire face
sereinement, de fait, un hôpital désorganisé,  par les politiques menées !

Un hôpital où le risque de dysfonctionnements et d’erreurs
fatales est majoré alors que tout devrait être fait pour les limiter.  A commencer par lui donner les moyens humains
qui lui manquent aujourd’hui cruellement.

Le projet de loi Bachelot, loin de répondre aux besoins des
personnes et des territoires,  n’est
qu’un étage supplémentaire dans la poursuite des restructurations à marche
forcée, le tout ouvert au privé, la recomposition du système de santé et de
protection sociale de notre pays.

Ce projet met en place les instances donnant toute latitude à
l’état avec les Agences Régionales de Santé et la gouvernance.

Directeur de l’ARS, nommés en en conseil de ministre,  nommant eux-mêmes les directeurs d’hôpitaux,
pouvant imposer fusion, coopération sanitaires entre établissements….

Patron directeur, recrutant les médecins, chapeautant une
communauté hospitalière de territoire et décidant des répartitions de moyens et
d’activités médicales entre les différents établissements la constituant.

Contrôle hiérarchique fort de l’administration sans contre
pouvoir (disparition des instances représentatives, CA, CME), primauté à une
logique comptable écartant la priorité de la dimension médicale et des soins. Médecins rémunérés de façon contractuelle sur la base
d’objectifs quantifiés, ou encore paiement à l’acte.
A terme, nous aurons des usines à soins publiques pour lesquels les délais
d’attente pour un rendez-vous seront toujours plus longs et des cliniques pour
soins haut de gamme à la carte (bleue, la carte)

Cette évolution n’est pas inéluctable. Si l’on ne veut pas
aboutir  à un système à plusieurs vitesses
basé sur la sélection économique nous
devons protéger l’hôpital et notre système de santé et de protection sociale
.
Nous devons réaffirmer  la nécessité de
développer une véritable politique de santé publique, de prévention. Nous
devons réaffirmer notre attachement à un système hospitalier de soin public
égalitaire.

Depuis plusieurs mois, des centaines
d’initiatives
se sont tenues dans toute la France pour cela. A
Montceau les mines avec près de 3000 personnes dans les rues le 13 décembre, à Quimper
avec 700 personnes le 20 décembre, à Aubenas voilà seulement quelques jours
avec près de 300 personnes pour débattre de ces questions.
Nous appelons à marquer
la continuité des mobilisations engagées, tout d’abord le 24 janvier lors d’une
journée devant les hôpitaux, et à Paris lors d’ un rassemblement devant
l’hôpital Saint Vincent de Paul à 14H00, le 29 janvier lors de la journée
interprofessionnelle, puis à préparer la poursuite des mobilisations pour
mettre en échec la loi Bachelot de la façon la plus large et la plus unitaire
possible.

Conférence de presse du 13 janvier 2009 – intro Françoise Nay