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Droit de réponse de Thérèse Palla, Présidente de l’Union Française des Aides-Soignants

L’article intitulé "Vers un statut
libéral de l’aide-soignant
"
et publié sur le site
internet Infirmier.com a attiré
toute notre attention. Celui-ci fait suite à la proposition de loi de M.
Moyne-Bressand député de l’Isère, proposition de loi visant à créer un statut
libéral d’aide-soignant qui avait, effectivement, déjà suscité l’intérêt des
députés Etienne Pinte et Léonce Deprez, respectivement en 1993 et 2003.


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Cet article rapporte des
critiques formulées par diverses organisations infirmières… Pouvait-on, un
seul instant, penser qu’il en serait autrement ? Non !!!

Il est facile aux organisations représentatives de
la profession infirmière de se retrancher derrière les textes en vigueur, pour mettre
à mal ces initiatives et brider perpétuellement notre profession.

Il suffit de siéger dans les diverses commissions
ministérielles pour mesurer le poids du lobby infirmier ! Et qui n’a pas
entendu le slogan « Touche pas à notre décret ! »…

Depuis les années 1990 les réflexions qui ont été
menées pour les différentes réformes de la formation et qui ont conduit au
diplôme d’Etat d’aide-soignant, n’ont jamais pris en compte la réalité des
besoins de la population, ni le problème de la véritable signification des mots
« Soins infirmiers », ni soulevé la question « à quel
professionnel l’exercice de ces soins appartient-il » ?

Lors de l’une des premières réunions de travail à
laquelle je participais, M Vareille, (Président de séance), avait répondu à ma
question sur le sujet : « On travaille au regard du décret de compétence
infirmier et on n’en déroge pas ! »…

Mais vraiment, comment ne pas réagir à la
définition de l’exercice libéral formulée par le S.N.P.I. (Syndicat National
des Professionnels Infirmiers) ! Selon le S.N.P.I. une profession libérale
est constituée d’une activité professionnelle indépendante dans laquelle
prédominent les prestations d’ordre intellectuel et qui consiste à pratiquer
une science, une technique ou un art / … Et d’ajouter : « Cette
définition est donc inadaptée au référentiel d’activités et au référentiel de
compétences d’aide-soignante. »… Cessons de nous retrancher derrière des
textes, mais plutôt, faisons en sorte qu’ils évoluent afin de permettre aux
aides-soignants d’exercer leur profession !!!

En effet, si dans certaines régions, l’exercice d’infirmiers
libéraux, est constitué à 80 % de soins d’hygiène et de confort à la personne
âgée dans les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite ou encore dans
les SSIAD et HAD, ces soins de nursing sont effectués exclusivement (ou
presque) par les aides-soignants. (Et combien d’infirmiers n’ont jamais réalisé
de shampooing au lit ?…)

De plus, ces soins (de nursing) qui, depuis toujours
sont dévalorisés mais qui, selon les textes, constituent à 90 % le rôle propre
infirmier, sont en même temps ceux qui constituent la science, la technique ou
encore l’art du métier d’infirmier. A l’heure où la profession infirmière aspire
à être reconnue dans le processus MLD, on peut se demander si cette aspiration
est bien fondée !!!…

Pour revenir à ces propositions de loi de statut libéral de
l’aide-soignant, si les politiques les relancent c’est qu’il y a des besoins.
Malheureusement,
les organisations infirmières ont des œillères (et je pèse mes mots). Elles
mettent un VETO sur tout ce qui pourrait rendre autonome la profession
aide-soignante ; par le passé, les réunions du CSPP en ont été les
témoins…

Après 60 ans d’existence, 60 ans de bons et loyaux
services, l’aide-soignant reste, pieds et mains liés à l’infirmier, dans un rôle
subalterne et de servitude qui lui colle toujours à la peau…

Jacqueline Bregetzer, infirmière, devenue cadre
infirmier formatrice puis journaliste en chef de la revue « L’aide-soignante »
s’est beaucoup investie pour la cause des aides-soignants et la revue numéro
100 d’octobre 2008 en a fait son portrait dans la rubrique intitulée :
« Les aides-soignantes sont de remarquables professionnelles ». Cette
rubrique fait état du développement du binôme IDE/AS dans les années quatre-vingt.
Mme Bregetzer y rapporte qu’à l’époque, les infirmières ont commencé à
intellectualiser fortement leur profession, à réfléchir sur leur identité et
sur la place qu’elles entendaient pleinement occuper ; elle y déplore que,
alors que dans le même temps, elles assuraient le plus souvent la formation des
aides-soignantes, elles les formaient principalement en fonction des tâches
qu’elles n’avaient pas envie de réaliser elles-mêmes (lits, toilettes et soins
d’hygiène au sens large)…

Mme Bregetzer a milité pour une valorisation de la
profession aide-soignante. Dans la revue elle dit : « J’ai
toujours pensé que la limitation du champ de compétences des aides-soignantes
n’induisait pas forcément celle de leur champ de connaissances. Aussi, je
déplore qu’on les ait maintenues pendant très longtemps sous une chape,
occultant certains savoirs sous prétexte qu’elles n’avaient pas à les exploiter
directement. »…/… « Désormais, les aides-soignantes ont trouvé leur
voie, notamment dans la relation d’aide et tous les soins qui en découlent, que
bon nombre d’infirmières ont délégué, voire déserté, au profit des soins
techniques… »

De notre côté, (association regroupant les aides-soignants),
voilà bientôt 20 ans que nous revendiquons un exercice professionnel à part
entière dans la chaîne de soins… Nous avons soutenu le fait que les soins de
base, « de nursing », puissent rester des soins infirmiers. Pour
cela, dès les années 1990, nous avions fait une proposition qui consistait à
faire évoluer une profession d’infirmières à plusieurs niveaux de compétences…
Mais la loi du plus fort, du pouvoir hiérarchique, a conduit le projet au
placard…

Autrement dit, la profession d’aide-soignant est
bien maintenue sous une chape, (et j’ajouterais aux propos de Jacqueline Bregetzer
chape de plomb). C’est une profession
sacrifiée ; même dans les textes ! La profession d’aide-soignant est
la seule profession au monde pour laquelle son exercice ne peut pas se parfaire
à l’école de la vie. La circulaire DGS/PS3/DH/FH1 n° 96. 31 du 19 janvier 1996
relative au rôle et aux missions des aides-soignants et des auxiliaires de
puériculture dans les établissements hospitaliers précise « Deux points
essentiels méritent d’être soulignés :

-la
collaboration (de l’aide-soignant) porte sur le rôle propre de l’infirmier

-la
collaboration a lieu dans les domaines où les aides-soignants et les
auxiliaires de puériculture ont reçu un
enseignement au cours de leur formation initiale. 
»

Les aides-soignants reconnus !!! Qu’on nous dise où et
comment !!! Quand le serons-nous réellement ?

 

Thérèse Palla

Présidente de l’U.F.A.S.

(Union Française des Aides-Soignants)