Suite à l’édito de la semaine dernière sur l’article 13 de la loi du 11 février 2005 nous avons eu plusieurs réactions. Nous en diffusons deux avec un avis différent, avec l’accord des auteurs. Ces réponses et commentaires n’engagent que leur auteur.
C’est depuis plusieurs mois que s’effectue le glissement vers une fausse appellation de 5° risque de Sécurité Sociale, abandonné apparemment pour cause d’obsolescence(???) des principes professionnels élargis qui régissent notre "Sécu" ou de 5° branche de protection Sociale, qui entre alors aux côtés des 4 risques de la Sécu (maladie ;accidents du travail et maladies professionnelles ; famille ; vieillesse) auprès de l’assurance chômage et des divers dispositifs d’aide sociale, , ce qui fait plus de 5… Les amorces de projets qui filtrent toujours sous cette appellation fallacieuse de 5° quelque chose sont à peu près exclusivement liés à la vieillesse handicapée, dite "dépendante" alors que la dépendance n’est autre qu’un avatar du handicap qui peut survenir à tout âge et en raison de toutes étiologies. Beaucoup s’étaient retrouvés sur un principe: "une société pour tous les âges", donc un traitement administratif et financier identique quel que soit l’âge du bénéficiaire, une évaluation selon les mêmes critères (sachant évidemment que l’enfant a besoin d’accès à la scolarisation, l’adulte a besoin d’accès au travail professionnel et le retraité n’a besoin ni de scolarité ni d’activité professionnelle) ces modes d’évaluation et d’ouverture droits n’aboutissant naturellement pas à une uniformité de prestation mais à une adaptation personnalisée à chacun par un plan personnalisé de compensation. On savait que, compte tenu des différences actuelles dans le niveau des prestations respectivement allouées aux enfants, aux adultes d’age actif et aux retraités, un relèvement des situations les moins favorables (celles des personnes âgées) demanderait un échelonnement des progrès au cours de période(s) à déterminer. Dans l’état actuel des projets tels qu’ils ont été annoncés dès le mois de mai dernier, il y a urgence à reporter toute décision et reprendre les définitions et les négociations
Geneviève Laroque
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Encore une fois, vous tenez des propos franchement antigouvernementaux, et qui plus est en vous prenant les pieds dans le tapis.
Vous citer en premier lieu la volonté du gouvernement d’avancer, et je vous site votre lettre du 09 avril 2009 :
"Pour février 2010, date buttoir pour respecter l’article 13 de la loi, les MDPH devaient devenir des Maisons de l’autonomie. Le Chef de l’Etat l’a d’ailleurs évoqué lors de la conférence nationale sur le handicap, le 10 juin 2008."
Donc le gouvernement affiche une réelle volonté de faire avancer un projet de prise en charge globale et sans distinction d’âge, et je peu vous nommer des nombreuses associations qui agissent dans ce sens. Ce qui, évidement, ne préjuge en rien des financements qui sont principalement de compétence départementale, et échappent donc à la volonté gouvernementale, même si celui-ci y contribue par une forte dotation.
Ensuite vous dite le contraire, et je vous cite encore dans la même lettre au § suivant :
"Hors, il est paradoxal de voir certaines associations de personnes handicapées s’opposer à cette évolution, et devenir ainsi les alliées objectives du gouvernement pour faire marche arrière quant aux principes annoncés dans la loi du 11 février 2005 (et qui font quasiment l’unanimité)."
Il est évident que certaines associations s’accrochent mordicus à certaines appellations afin d’avoir l’impression de continuer d’exister. Toute suppression de certains mot (handicape, en particulier) de certaines appellations les hérissent. Elles en deviennent ridicules mais profitent d’un réseau d’influence considérable et peuvent par conséquent circonvenir de nombreux élus qui, comme pour la loi sur le téléchargement peuvent détourner la volonté gouvernementale. Ces associations ne sont pas les alliées du gouvernement, mais s’opposent au contraire très visiblement à sa démarche.
Restez objectif dans vos propos car les MDPH ont des comité de pilotage politiquement neutre.
Merci
Jean-Louis Guyot
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