Les Français et le Grand Âge

 
A la veille de la XXème édition de GERONTEXPO-HANDICAPEXPO qui se
déroule du 26 au 28 mai 2009 ; la Fédération Hospitalière de France
révèle les résultats du baromètre Les Français et le grand âge, réalisé
par TNS Sofres.
 
Le vieillissement de la population est une réalité dont on mesure
aujourd’hui les conséquences sur la perception et le rapport des
Français au grand âge.

Ainsi, avec un nombre de Français âgés de plus de 75 ans (multiplié
par cinq en soixante ans), un tiers d’entre nous est confronté à la
dépendance ou la perte d’autonomie d’un proche (parent, grand-parent ou
arrière grand-parent). Ce chiffre ira croissant et une projection fait
apparaître qu’en 2040 le nombre de personnes âgées dépendantes aura
progressé de 43 % par rapport à 2000.

Dans ce contexte, la question de la prise en charge de la dépendance
est un sujet qui nous concerne tous, sans distinguo de classe sociale
ou d’opinion politique.

Une carence de la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics.
71
% des Français sont insatisfaits de la réponse des pouvoirs publics
concernant la prise en charge des personnes âgées, avec un taux et un
niveau d’insatisfaction en constante progression depuis 2004.
Ce
jugement est d’autant plus sévère, que 78 % des Français estiment que
les problèmes et la prise en charge des personnes âgées ne sont pas
suffisamment abordés dans le débat et l’action publics.

Les familles se sentent impuissantes pour prendre en charge la dépendance de leurs proches.
Plus
de la moitié des Français (55 %) se sentent dans l’impossibilité de
prendre en charge un proche dépendant ou en perte d’autonomie. Ce
sentiment d’incapacité est majoré par le fait que 76 % déclarent ne pas
pouvoir s’acquitter du coût moyen mensuel d’une maison de retraite.

Concernant la question du financement 45 % des Français pensent que
la prise en charge de la dépendance par la solidarité nationale doit
être fonction des ressources de la personne âgée dépendante, quand 19 %
se prononcent pour la solidarité nationale pour tous et 24 % pour
l’effort individuel. (12 % ne se prononcent pas).

Aujourd’hui les Français confrontés à la dépendance d’un proche font
majoritairement le choix de la maison de retraite, alors que seuls 39 %
d’entre eux en ont une bonne opinion et 52 % une opinion négative.

Le taux d’opinion positive augmente chez les personnes ayant une
personne proche de leur entourage en maison de retraite avec 46 % de
bonnes opinons.


L’image négative des maisons de retraite s’explique par un faisceau d’éléments.
– La charge financière excessive pour 97 % des Français
– L’insuffisance des capacités d’accueil pour 88 % des Français
– Les soupçons ou constats de maltraitance pour 40 % des Français

L’émergence d’un nouveau groupe social : les aidants.
L’image
des maisons de retraite incite les Français à privilégier le maintien à
domicile. Les aidants, qui sont aujourd’hui estimés à 3 700 000
personnes, doivent alors bénéficier de moyens :
– Aide financière, jugée utile ou indispensable par 63 % des Français
– Formation, jugée utile ou indispensable par 58 % des Français
– Moments de répit, jugés utiles ou indispensables par 57 % des Français
– Statut légal, jugé utile ou indispensable par 53 % des Français