Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}

Animation et
personnes âgées

Le syndrome
du triangle des Bermudes,

Les
individus vulnérables ont peu de relations, mais encore plus subtilement, des
relations non susceptibles d’offrir un véritable système d’échanges.

Un sujet
âgé, ou non, enfermé dans unité(« placé ») , dans une institution,
qui lui fait violence, va retourner cette violence contre lui-même, et y
laisser une partie de ses forces.


Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
MicrosoftInternetExplorer4

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}

Le groupe
Personnes âgé observé dans ces conditions, se trouve face à un risque de
vulnérabilité relationnelle aigue pour ne pas dire chronique, en raison
essentielle de l’affaiblissement de l’échange dans les conditions
institutionnelles qui lui sont imposées.

Ces
personnes vont donc vivre une double disqualification, celle du grand âge dans
la société, doublée par celle de l’enfermement dans une institution.

Quant à ceux
qui souffrent de pathologies démentielles, les limites de l’intérêt à
communiquer avec eux réduisent la relation à un semblant d’échanges stériles,
unilatéraux dépendants du bon vouloir des professionnels présents. Cette mort
sociale, avant l’heure, sonne le glas de la re-connaissance de sa qualité
d’interlocuteur privilégié.

Comment dés
lors évaluer le vécu d’un dément ? Il faudrait pour le savoir, que l’un
d’entre eux se décide à nous en faire part, à condition de lui en laisser le
temps et l’espace.

Je
rappellerai que pour le sujet âgé non dément, le principe reste le même !

Libérer la
parole semble ^ter le moyen le plus praticable, humain qui permette à nos ainés
, d’être reconnu, considérer en qualité de sujet à part entière, égaux à
nous-mêmes. Demain notre tour viendra.

L’animation
pourrait, dés lors, le creuset de cette révolution copernicienne et
institutionnelle, permettant, revendiquant 
pour l’autre de vivre debout, dignement jusqu’au bout.

Face à
l’institution et aux soignants, la médicalisation de la vieillesse à enfermer
les animateurs dans une toute autre logique. Celle de l’objet médical qui a
supplanté le sujet social. Le profit des uns est inversement proportionnel à la
perte des autres, ils ne génèrent que souffrance et mal’ être des deux
côtés !

L’image même
de l’animateur et de l’animation dans ce milieu est sujette à confusion. Quand
il ne s’agit pas d’un soignant qui fait office dans un moment de désœuvrement
organisé, un personnage non qualifié fait l’affaire. La fonction de remplissage
est la seule préoccupation du moment , l’occupation de l’autre pour endiguer
l’ennui mortifère régnant et rassurer les familles que la vie est bien présente
dans l’enceinte le seul objectif.

Pour le
professionnel patenté de l’animation, il est souvent vécu, comme celui qui est
on ne sait où et qui fait je ne sais quoi. A l’inverse de l’organisation
incompressible du TEMPS du soin et des soignants.

Quant au
vieux, lui il a tout le temps ! Son statut de « patient » est
bien la preuve qu’il doit attendre, de résident, qu’il n’est pas chez lui..

L’animation
et l’animateur deviennent un formidable faire-valoir, alibi de la démarche
qualité

En établissement..Le
vieux sera à l’insu de son plein gré, pris en charge et non pas en
considération. Ce poids, ce fardeau, appellation devenue légendaire de notre
sémantique professionnelle, finira par peser si lourd qu’il nous faudra trouver
un moyen pour s’en débarrasser, l’indifférenciation en sera la réponse.
L’individu disparaît au profit du groupe de la masse, de l’objet il passera au
nombre, seul indicateur d’évaluation de gestionnaire attentif à la rentabilité
de leur placement.  

Le projet de
vie, trouve à ce niveau sa seule raison d’exister, pour le faire vivre une
nouvelle génération de sorciers thérapeutiques est apparue ! Tout est
thérapeutique : éplucher des pommes de terre, peindre, chanter,
lire…L’animateur n’agira et s’enfermera dans le versus guérison, corps et
psyché en souffrance, exit le sentiment simple et régénérassent de bienêtre et
de plaisir. Là où l’animateur doit se positionner en qualité de coordinateur,
il ne devient, par défaut, qu’un pion de la fonction principale de
l’institution : le soin.

L’entrée en
établissement pour les personnes âgées est le plus souvent caractérisée par un
fort sentiment d’angoisse et perte non moins considérable de sa propre
trajectoire identitaire. La question essentielle que nous devrions alors nous
poser se résume ainsi : Cette double angoisse peut-elle être apaisée par
la vie(obligée) en institution,

Sans
reconnaissance du sujet et de son intégrité identitaire, sans libération de la
parole, de sa parole, toutes les formes de réponses, à nos yeux , sont illusoires,
terriblement désuètes.

Pour mieux
comprendre, l’entrée en institution impose que l’on s’interroge sur la
transition biographique, non sur une programmation d’activités ou un activisme
effréné. Infantilisant.

La décision
du «  placement « » est largement prise par les familles et les Professionnels.
C’est à ce titre que  j’évoque le
syndrome du triangle des Bermudes. Syndrome qui détermine la disparition totale
du vieux dans tout type de décision le concernant. Ce principe, le transforme
et le positionne définitivement comme un objet dont la non-détermination le
placera à nos yeux comme inexistant. Il sera alors écarté de toutes décisions
le concernant.

Le placement
va affirmer son incompétence à exister comme personne socialement déterminée,
acteur de sa propre vie. Cette stigmatisation est une des sources de
l’infantilisation dans la démarche d’animation.

Plus aucun
risque ne sera pris par ce dernier, vivre= mourir. S’il ne prend plus aucun
risque, il ne lui arrivera rien. Ce mécanisme de défense élaboré, sera le seul
rempart à l’obligation de vivre dans ces conditions, puisqu’il n’a plus aucun
choix.

Le projet de
vie va trouver toute sa place pour lui prouver le contraire. Force est de
constater qu’il a fallu rajouter vie à projet pour se convaincre que la mort
est bien présente dans ces lieux, mort sociale, mort affective, mort d’ennui..

Il est bon
de rappeler que l’appellation projet de vie est issue des  textes de l’enfance inadaptée, texte qui
réglementait  la vie d’enfants
abandonnées, et pris en charge institutionnellement, daté de …1948 !

Pour ne pas
conclure, on n’oublie trop souvent qu’une des caractéristiques de la vieillesse
c’est celle de transmettre..

Qu’en second
lieu, ils sont enfermés. Qu’ils sont en droit d’attendre  autre chose que d’être gavés et
torchés !

Nous devons
privilégier le principe d’être ensemble tout simplement. Là où nous croyons
avoir de l’imagination, nous n’avons que des réminiscences ;

Amédée-Pierre
Lachal

Formateur en
gérontologie

Titulaire du
DEFA

Auteur
de : "Animation en gérontologie : hors sujet" ed.Animagine