Avoir le courage du (cinquième) risque, par Philippe Bas
Parmi les engagements du candidat Nicolas Sarkozy figure la couverture du "cinquième risque", c’est-à-dire le risque dépendance. C’est un engagement qu’il a eu raison de prendre ! Il faut maintenant le tenir.
Comment ?
D’abord en nous entendant sur l’objectif : il s’agit de financer par la solidarité la part croissante des dépenses aujourd’hui à la charge des personnes dépendantes et de leur famille.
L’expression "cinquième risque" peut induire en erreur. Il ne saurait être question d’ajouter aux quatre branches de la Sécurité sociale (maladie, accidents du travail, famille, retraite) une cinquième, qui serait la branche "dépendance". Ce serait faire fausse route ! Nous ne partons pas de zéro. Il faut s’appuyer sur l’existant.
Et l’existant, ce n’est pas d’abord la Sécurité sociale, ce sont les départements et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Ils assurent le financement de l’allocation personnalisée d’autonomie et de la prestation de compensation du handicap, ainsi que la prise en charge des dépenses des maisons de retraite et des maisons pour personnes handicapées qui ne sont pas laissées aux personnes dépendantes et à leur famille. Notre organisation est garante d’une réponse aux besoins de chaque personne par des services de proximité. Il ne s’agit pas de se priver de ce qui marche, mais d’innover pour remédier à ce qui ne va pas.
Source : lemonde.fr
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