Assistante sexuelle, un homme comme les autres
Le 4 août dans Libération, nous avons eu la mauvaise surprise de lire un nouvel appel contre la prostitution, de la part des mêmes tenants de son abolition, mais cette fois en utilisant le prétexte du débat amorcé par les mouvements de handicapés qui appellent à une reconnaissance légale des pratiques d’assistance sexuelle. Au lieu de se réjouir de la possibilité d’un tel encadrement, nous avons droit aux mensonges et manipulations habituelles, aux mêmes confusions, aux mêmes diabolisations et dénigrements des travailleurs du sexe et de leurs clients.
L’assistance sexuelle est cependant différente de la prostitution classique en ce qu’elle nécessite une formation spécialisée des travailleurs du sexe pour garantir des gestes de soins spécifiques. On aurait donc espéré que sa reconnaissance légale et professionnelle lui aurait épargné le stigmate de la prostitution. Mais la figure du client handicapé, bien qu’elle contredise tous les discours sur le stéréotype du client «prostitueur» souvent assimilé aux violeurs ou criminels pédophiles, semble suffisamment menaçante aux yeux de nos activistes anti-prostitution.
Source : liberation.fr
Commentaires récents