« T’as pas 100 balles pour nos vieux en situation de handicap ? » titrais-je, au 2ème ou 3ème degré, le 21 mars 2010 (http://www.lamaisondelautonomie.com/index.php/Dernieres-news/100-balles.html). « Gageons donc que nous saurons collectivement et individuellement trouver 100€ par an par Français de 20 ans et + pour aligner l’APA française sur l’allocation de soins de longue durée allemande… » concluais-je, en démontrant qu’il suffisait que chacun des 47.347.846 habitants de 20 ans et + en France (recensement 2006) donne (individuellement et/ou collectivement) 100€ par an pour que l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) arrive au montant consacré par l’assurance de soins de longue durée allemande, car il manque 4,74 milliards d’euros pour y arriver (ce qui doublerait presque l’enveloppe consacrée à l’APA en France aujourd’hui, qui est de 4,85 milliards d’euros – chiffres 2008 -).
Mais, à la réflexion, ces 100€ par an par Français de 20 ans et + sont bien une dépense brute, car il faut voir ce qu’apporteraient ces 4,74 milliards d’euros annuels en recettes supplémentaires et déduire ces recettes pour obtenir une dépense nette…
Ces 4,74 milliards d’euros correspondraient (sur la base d’un salaire moyen chargé de la Fonction Publique Hospitalière arrondi de façon supérieure à 35.000€) à 135.000 emplois supplémentaires et donc à 135.000… chômeurs de moins.
L’économie pour les comptes du chômage serait donc, pour 135.000 chômeurs de moins (à raison d’une indemnisation mensuelle moyenne par chômeur de 1040€), d’un 1,68 milliards d’euros annuels.
De plus, ces 135.000 salariés vont cotiser et leurs employeurs aussi. Ce qui pourrait apporter (sur la base de 40% pour les charges salariées et les charges patronales – Fonction Publique Hospitalière -) 1,90 milliards d’euros annuels.
La dépense nette pour aligner l’APA française au montant consacré par l’assurance de soins de longue durée allemande serait donc de 1,16 milliards d’euros par an (4,74 milliards d’euros auxquels sont retirés 1,68 milliards d’euros d’une part et 1,90 milliards d’euros d’autre part)…, soit par Français de 20 ans et + à 24,5€ par an.
La France doit bien être capable de trouver 24,5€ par an par Français de 20 ans et +, non ?
Et, d’ailleurs, si nous réinventions l’Etat social actif en créant tout simplement ces 135.000 postes par un dispositif, sur 5 ans, similaire au dispositif « Nouveaux Services-Emplois Jeunes » (1997-2002), par l’investissement de l’enveloppe du chômage (à raison de 35.000€ moyen par an pour chacun poste créé), faisons ensemble le pari que les 1,16 milliards d’euros manquant soient vite comblés :
– par la richesse créée par la consommation supplémentaire causée par l’accroissement de 8.500€ des ressourcesannuelles pour chacun de ces 135.000 salariés,
– ainsi que par les impôts supplémentaires que ceux-ci paieront…,
– sans compter les surcoûts évités pour l’assurance maladie du fait que les proches des personnes ainsi aidées par cette APA+ pourraient prendre plus de répit, car ils seraient moins malades eux-mêmes (les dépenses de médicaments, d’hospitalisation, d’indemnités journalières pour s’occuper de son parent «en perte d’autonomie», etc., en seraient réduits pour ces aidants informels, comme… leurs risques de mortalité précoce…).
Au bout des 5 ans de ce dispositif, nous verrions bien quel serait le montant de l’enveloppe à « sanctuariser » pour maintenir ces emplois, car cette relance de l’économie par le médicosocial pourrait bien (au regard de l’analyse de la période 1997-2002, avec la conjugaison du Mondial 98, du dispositif « Nouveaux Services-Emplois Jeunes », des 35 heures, etc.) accroître la confiance de l’ensemble des ménages et activer ainsi leur épargne « dormante » dans la consommation…, créant ainsi plus de richesses…
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