Salaire
mirobolant et petite filiale… les dangereuses pratiques de l’ADMR 62

dimanche 26.09.2010, 05:15 – PAR FRANÇOISE TOURBE

Extrait d’un article du journal "La voix du Nord"

Pourquoi des associations locales ADMR (aide à
domicile en milieu rural) refusent-elles les nouveaux statuts proposés par leur
fédération départementale, au point que certaines d’entre elles envisagent de
partir ?Comment l’Hospitalisation à domicile Artois-Ternois s’est-elle
retrouvée avec un trou dans son budget qu’elle peine à combler ? Une
histoire à tiroirs (caisse ?) dans laquelle on va de surprise en surprise.

Les derniers conseils d’administration de l’ADMR 62
ont été rudes pour Michel Delmotte, président, qui a essuyé deux refus : celui
des nouveaux statuts de la fédération et celui du cautionnement d’un prêt
bancaire de 800 000 euros au profit de l’HAD Artois-Ternois. « Nous sommes
en désaccord avec l’ADMR 62 qui veut faire partager ses risques financiers aux
associations locales », explique André Flajolet, président de l’ADMR de
Saint-Venant et environs et député. Des risques financiers ? Une ADMR ? Eh bien
oui… Vendredi 17 septembre, le conseil des prud’hommes de Béthune a examiné
l’affaire opposant Régis Dubreucq, ancien directeur de l’ADMR 62, à son
ex-employeur. Le montant des indemnités réclamées laisse pantois : 2 millions
d’euros…

Un salaire de président de la
République

C’est que ce dédommagement est à la hauteur de la
rémunération de M. Dubreucq qui s’élevait, les dernières années, à plus de 20
000 euros mensuels (brut). Plus que le président de la République… S’y
ajoutaient une indemnité de logement de 1 000 euros, la prise en charge des
factures d’eau, d’électricité, de redevance TV, une voiture de fonction… Tout
cela – certes – parfaitement paraphé par le président départemental de l’époque,
Augustin Sergeant, le maire octogénaire d’Ecoust-Sein-Mein, près d’Arras, hélas
décédé depuis.

Rien n’interdit, évidemment, de gagner plus de 20 000
euros par mois et sans doute M. Dubreucq se donnait-il corps et âme pour l’ADMR
62, mais le gouffre séparant sa rémunération de celle des petites mains de
l’aide à domicile en milieu rural, souvent payées au SMIC, n’en demeure pas
moins sidérant. Les prud’hommes rendront leur jugement le 21 janvier.

Quant à l’HAD Artois-Ternois, fondée par l’ADMR 62 en
2006, elle offre une qualité de soins appréciée et qui n’a jamais été mise en
cause.

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